Griselda (Mini-series, 6 épisodes) : La Veuve Noire

Griselda (Mini-series, 6 épisodes) : La Veuve Noire

« Le seul homme dont j’ai peur c’est une femme et c’est Griselda Blanco » - Pablo Escobar

Nouvelle addition au Narcos-verse de Netflix, Griselda raconte l’histoire de Griselda Blanco surnommée La Madrina ou encore La Veuve Noire. Bien que Griselda respecte à la lettre la formule, cela reste une série particulièrement efficace. La première chose séduisante dans Griselda c’est que Sofia Vergara est assez difficile à reconnaître dans la série (par rapport à son précédent rôle dans Modern Family). L’actrice, récompensée aux Emmy Awards pour sa prestation de Gloria Delgado-Pritchett dans Modern Family, change ici totalement de registre. Elle a une approche bien plus dramatique du rôle qui permet de voir que l’actrice a largement les épaules pour tenir aussi bien une comédie qu’une série dramatique. D’ailleurs, Sofia Vergara est plus ou moins la seule grande surprise de Griselda. Le reste ne fait que suivre les pas de Narcos et Narcos: Mexico, deux autres séries sur le monde des cartels développées par Netflix. 

 

Après tout, Griselda est produite par les mêmes producteurs donc il n’y a pas de grande surprise de ce point de vue là. Même Andrès Baiz, le réalisateur de Narcos, est de retour pour réaliser la mini-série (tous les épisodes ont été réalisé par lui). Par chance, Griselda est une série totalement faite d’images réalisées pour la série. On n’a pas d’images d’archives comme dans Narcos sur Pablo Escobar notamment. Cela permet de se plonger un peu plus dans la série et surtout de profiter pleinement de la prestation sans faille de Sofia Vergara. Dommage d’un côté de ne pas avoir de vraies images d’archives pour appuyer le propos mais d’un autre côté, la série a un rythme soutenu et n’ennuie jamais son spectateur. Il y a des twists en tout genre, de la violence (et je me suis retenu de regarder la page Wikipédia de Griselda Blanco avant de terminer la mini-série histoire de ne pas me faire spoiler le récit). 

 

Griselda tente donc de dépeindre l’histoire d’une femme qui, malgré ses failles, n’avait peur de rien. L’aventure de Griselda reste assez classique pour le genre. On a tous les éléments classiques que l’on a déjà vu dans Narcos qui viennent appuyer le récit et parfois certains rebondissements. Ce qui est dommage c’est que l’on passe notre temps à faire des bons dans le temps. Certaines intrigues secondaires sont alors maltraitées et auraient clairement pu prendre plus de temps pour s’installer avec plus d’épisodes. C’est le problème des mini-séries : coincer en six épisodes l’histoire d’une femme qui a régné sur la vente de cocaïne à Miami pendant des années. Cela n’enlève rien au côté séduisant de Griselda mais je pense que la série aurait pu être plus rythmée. Avec énormément de choses à raconter en seulement six épisodes, forcément que certaines intrigues en paye le prix. C’est dommage car certains personnages secondaires (je pense à Arturo) méritaient d’être un peu plus développés par le scénario. 

 

Au final, avec peu de temps pour tout raconter, Griselda ne m’a pas totalement rassasié. Cela fait tout de même plaisir de voir une histoire de narcos avec une femme. Après Pablo et Miguel, il était temps que l’on s’intéresse aussi à une femme. Bien qu’elle était plongée au beau milieu d’un monde misogyne, elle n’en reste pas moins une femme qui a su se faire respecter et faire peur. A certains moments elle ne fait pas peur à ses ennemis avant de prendre le dessus rapidement. Griselda est bien plus passionnante quand elle sort des sentiers battus et se concentre sur les problèmes que l’héroïne rencontre. Elle est fragile émotionnellement mais aussi ultra paranoïaque. Certaines scènes de rage du personnage démontrent à quel point elle ne sait pas toujours comment faire pour gérer ses émotions. On sent que l’actrice a travaillé afin de sortir du cadre qu’elle avait créée autour de Gloria, son personnage dans Modern Family. Et c’est très bien car ça fonctionne. 

 

Dommage que le reste du casting soit assez pâle à côté d’elle (même si j’ai adoré Dario). Griselda reste prenante et n’ennuie jamais. On enchaîne les épisodes frénétiquement avec l’envie de voir comment tout cela peut bien s’achever. Forcément que cela s’achève de façon assez malheureuse mais d’un autre côté, je ne vois pas comment cela aurait pu se dérouler autrement. La fin de la mini-série est un brin simpliste et rapide à mes yeux. Je m’attendais à ce que cela soit développé différemment et deux épisodes de plus n’auraient clairement pas été de refus. 

 

Note : 6.5/10. En bref, une série efficace qui se repose sur la prestation sans faille de Sofia Vergara. 

Disponible sur Netflix

 

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