Gyeongseong Creature (Saison 1, 10 épisodes) : La Créature de Kyŏngsŏng

Gyeongseong Creature (Saison 1, 10 épisodes) : La Créature de Kyŏngsŏng

La véritable force de cette nouvelle série sud-coréenne Netflix c’est son esthétique. Visuellement c’est irréprochable. On sent le travail sur les décors, les costumes, l’ambiance afin de créer un tout remarquable. Pour autant, derrière cette reconstitution intéressante des années 40 sous occupation japonaise, tout n’est pas parfait. Impossible de ne pas penser à Stranger Things pour la créature mais cette dernière est elle aussi très joliment travaillée. On sent que La Créature de Kyŏngsŏng a réellement travaillé son univers. Cela donne une série somptueuse avec une véritable ambition visuelle. Forcément, La Créature de Kyŏngsŏng en profite aussi pour parler de l’une des périodes les plus sombres de l’histoire coréenne. Au fond, la créature ressemble presque à une métaphore de l’envahisseur japonais. 

 

Au printemps 1945, l'une des périodes les plus sombres de l'histoire coréenne, un homme et une femme luttent pour leur survie face à une créature née de la cupidité humaine.

 

La Créature de Kyŏngsŏng s’inspire en même temps de faits réels et d’expérimentation réalisées sur les humains durant l’occupation japonaise. Les séries historiques sur la guerre m’ont toujours intéressées quand elles ajoutent des éléments qui viennent jouer sur notre perception des évènements. Car La Créature de Kyŏngsŏng reste une série fantastique mais elle développe justement une créature qui permet de symboliser tout ce que le récit dénonce. Les personnages sont tous soignés et ce n’est pas simple de prédire ce qui va se passer. J’aime les séries qui savent gérer leurs rebondissements et créer des situations que l’on n’attend pas. Il y a de l’action, de l’émotion et de l’Histoire. Finalement le mélange est savoureux et chaque épisode réserve son lot de surprises. On s’attache même rapidement aux deux héros de la série ce qui n’enlève rien au charme du reste. 

 

Forcément, avec dix épisodes d’une heure, La Créature de Kyŏngsŏng connaît tout de même quelques longueurs qui peuvent aussi gêner le visionnage. J’ai pris mon temps pour m’imprégner de cet univers atypique et je dois avouer que j’ai été au bout avec grand plaisir. Ce n’est pas forcément une série dont les épisodes doivent absolument s’enchaîner (le binge-watching peut parfois avoir des défauts) et c’est probablement ce qui fait aussi la force de cette série. Chaque épisode est une surprise qui s’ajoute au reste et permet de voir d’autres dimensions de l’histoire. On sent en tout cas que la production n’a pas lésiné sur les moyens afin de reconstruire la Corée du Sud des années 40 et c’est une belle prouesse. Les flashbacks sont quant à eux exploités de façon plutôt intelligente même si par moment cela semble être la faiblesse de la série. Cela permet tout de même de comprendre certains éléments qui se passe dans le présent de la série. 

 

Si vous aimez les séries d’époque (notamment dans l’univers de la Seconde Guerre Mondiale), les séries fantastiques avec des créatures visuellement réussies et les drames sud-coréens alors vous serez tous séduits par La Créature de Kyŏngsŏng. Il y a vraiment plein de belles choses dans cette série et ce serait dommage de passer complètement à côté. La fiction sud-coréenne continue de me passionner, bien plus que la fiction américaine qui se repose à mes yeux un peu trop sur ses lauriers. 

 

Note : 7.5/10. En bref, visuellement somptueuse, La Créature de Kyŏngsŏng reconstitue la Corée du Sud sous occupation japonaise avec un souci du détail et nous offre une créature qui a du charme. L’ensemble du récit est palpitant et s’avère être un mélange savoureux de ce que je peux aimer chez les sud-coréens. 

Disponible sur Netflix

 

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