24 Janvier 2024
Vendu comme un thriller, il ne faut pas pousser le bouchon. La saison du verseau n’a rien d’un thriller. C’est une sorte de vaudeville familial qui à mon sens manque cruellement de nuance et de reflet. La saison du verseau mélange énormément d’ingrédients qui ont du mal à prendre forme à l’écran. Nous avons une famille de quatre enfants et des tensions les anime à cause de leur passé commun (ou non). La saison du verseau a du mal à entretenir son récit tant le manque de suspense et de surprise donne l’impression que la bonne idée de départ est vaine. Le casting est plutôt bon et tente de garder la tête hors de l’eau en donnant plus d’envergure au récit. Mais on ne peut pas dire que les dialogues soient particulièrement travaillés. C’est correct mais cela ne casse pas trois pattes à un canard.
Pour la première fois depuis longtemps, la famille Schwarz se réunit au complet à l’occasion du mariage d’Emily, la benjamine. En dépit de cet heureux événement, des questions autour de l’héritage familial créent des tensions, et la mystérieuse disparition d’un membre de la fratrie fait ressurgir un traumatisme remontant à plusieurs décennies.
Le premier épisode est pourtant intéressant et aux antipodes de ce que la suite délivre. Plus le récit avance et plus celui-ci s’étiole pour ne devenir que l’ombre de lui-même. Il y a tellement mieux en termes de séries sur des familles dysfonctionnelles et des héritages compliqués que le résultat est ici trop maigre pour tenir ses promesses. Malgré la durée relativement courte (six épisodes), La saison du verseau n’arrive jamais à réellement entretenir le tout pour que cela devienne mémorable. A certains moments, la série devient même invraisemblable. La saison du verseau tente d’ancrer son récit dans l’univers des industriels allemands qui ont fait fortune dans la métallurgie. En soit, cela aurait pu être intéressant si les scénaristes avaient réellement creusé l’idée plutôt que de se contenter des simagrées de chacun. Les personnages ont tous un but mais en manquant cruellement de nuance et de développement en dehors des poncifs du genre, La saison du verseau ne décolle pas spécialement.
Surtout que la fin, que j’attendais avec impatience après m’être farci le reste de la saison, est encore plus décevante. Le passé de chacun permet de recoller rapidement les morceaux : le problème d’alcoolisme et de violence du fils, la seconde fille qui est accro aux somnifères et Eva qui a du mal à tomber enceinte. Sur le papier cela aurait pu donner un récit riche, notamment en émotions mais celles-ci ne sont pas suffisamment bien développées et/ou écrites pour leur effet. On se retrouve avec une série qui ne marque jamais les esprits. Bien que tout ne soit pas à jeter dans La saison du verseau, cela n’en fait pas pour autant une série palpitante. Les malheurs des riches ont déjà été tellement exploité sur le petit écran que cela commence à devenir un brin redondant. Sans parler des décors de La saison du verseau qui sont tellement peu nombreux que le résultat reste famélique tant visuellement que narrativement.
Note : 4/10. En bref, bien que tout ne soit pas à jeter dans La saison du verseau, le récit traîne la patte et délivre une fin ratée.
Disponible sur Arte.tv
Retrouvez sur mon blog des critiques de cinéma et de séries télé du monde entier tous les jours
Voir le profil de delromainzika sur le portail Overblog