16 Janvier 2024
Il y a quelque chose d’assez déconcertant avec Wolf et c’est ce mélange entre humour noir et thriller dramatique. Mais avant d’être une série, Wolf est le premier roman du même nom de la série littéraire de Mo Hayder sur les enquêtes de Jack Caffery publié en 2014. Ce dernier est ici incarnée par Ukweli Roach (Le village des damnés, Blindspot). Meghan Gallagher (Grand Hotel, Borderliner) nous plonge alors dans un univers qui a de quoi fasciner par son côté surprenante. Wolf est très différente de ce que l’on peut voir habituellement sur BBC et je trouve que c’est justement ce côté fun qui rend le tout si charmant. On a une conspiration, du meurtre, de la comédie et au final, le mélange de tous ces ingrédients donne l’impression de voir plusieurs séries mariées en une seule. Le côté ultra bizarre de Wolf est finalement l’un de ses éléments les plus séduisants.
Dans une maison isolée du Monmouthshire, la riche famille Anchor-Ferrers se retrouve victime des jeux d'esprit cruels d'un psychopathe. Piégés et terrorisés dans leur propre maison, ils prient pour que quelqu'un vienne à leur secours. Mais qui ? L’allure de jeune homme de l'inspecteur Jack Caffery cache cependant une âme troublée ; il se reproche l'enlèvement de son frère dans les années 90. Et comme le tueur court toujours, Jack est constamment rongé par le désir de se venger. Lorsque Jack découvre un indice qui le mène à la maison des Anchor-Ferrers, les deux histoires se dirigent l’une vers l’autre dans une course frénétique. Wolf évolue dans un univers où se mêlent crime, horreur et humour noir, et où se pose la question : Jack arrivera-t-il à temps à la maison ?
Après ces six épisodes, je dois avouer que je me suis demandé ce que je venais de regarder tant l’ensemble est original et sort des sentiers battus. Wolf c’est deux histoires racontées avec des styles qui n’ont rien à faire ensemble habituellement mais qui par chance se marient très bien. La première histoire est celle de Jack Caffery qui commence à surveiller le voisin de ses parents, Ivan Pederecki. Il le croit responsable de l’enlèvement et du meurtre présumé de son frère, Ewan, il y a trente ans. Le corps d’Ewan n’a jamais été retrouvé et Ivan laisse depuis des joueurs pour enfants devant la porte de Jack. L’autre histoire est celle des meurtres de Donkey Pitch dans le Monmouthshire, il y a cinq ans. Un homme appelé Minnet Kable a été reconnu coupable de ces meurtres mais Jack est de plus en plus certain qu’ils ont arrêté la mauvaise personne. Il décide alors de mener une enquête sous-jacente.
Et enfin, nous avons une famille huppée qui reviennent dans leur maison isolée à l’occasion de l’anniversaire des meurtres. C’est un joli point de départ qui s’avère plus amusant que réellement flippant. Mais justement, Wolf joue énormément sur l’amusement que peu créer toute cette histoire. En résulte alors tout un tas de rebondissements amusants et de personnages tous plus étonnants. Le fait est que rien n’est vraiment laissé au hasard et que se construit réellement un récit prenant en parallèle de tout ce que Wolf peut faire de plus amusant. Le changement de genre est justement l’une des forces de Wolf. Cela se fait avec le cynisme dont savent faire preuve les britanniques. Je dois avouer que je pensais que cette série allait être totalement différente à cause notamment de sa bande annonce et même de sa thématique de base mais l’ajout de l’humour noir est finalement l’une des plus grandes forces de Wolf.
Note : 6.5/10. En bref, une série étrange mais qui par son humour noir sort le genre des sentiers battus.
Disponible sur Paramount+
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