23 Avril 2024
Avec Big Mood, Camilla Whitehill (Whistle Through the Shamrocks, Porters) nous plonge dans un univers assez surprenant. Je dois avouer que je ne m’attendais pas à ce que cette comédie soit aussi charmante même si le talent de Nicola Coughlan (Derry Girls, La Chronique des Bridgerton) n’est plus à démontrer. Si Big Mood est présentée comme une comédie, ce n’est pas que ça et c’est bien plus qu’une comédie. On sent que six épisodes c’est trop court pour développer tout ce que la série veut réellement nous raconter mais qu’elle a tout de même des idées. Ne serait-ce que de parler de santé mentale ou de relations abusives, ce n’est pas toujours facile et Big Mood le fait avec une certaine énergie et créativité. Big Mood parle donc de santé mentale et d’amitié qui dure mais mélange avec suffisamment d’intelligence la comédie avec des moments plus touchants. Reste que cela manque cruellement de nuances pour émouvoir.
Maggie et Eddie sont inséparables depuis des années mais quand les troubles bipolaires de Maggie reviennent, Eddie commence à se demander si cette amitié est vraiment dans leur intérêt.
Ce n’est pas la première fois qu’une série parle de santé mentale. Je dirais même que c’est une thématique assez récurrente en fiction ces dernières années (probablement depuis que la COVID a créé de nombreuses dépressions dans le monde entier) mais Camilla Whitehill décide d’explorer le côté plus comique de la santé mentale sans oublier le point de ce qu’elle raconte. La bipolarité reste une thématique importante qui permet de parler d’un sujet que peu de gens mettent en avant. Mais la créatrice de la série n’oublie pas qu’elle fait de la comédie et exploite alors des gags amusants. Comme beaucoup de trentenaires, Big Mood raconte que l’on n’est pas toujours où on voulait être à cette âge charnière de nos vies. Je suis en plein dans cette période et je me pose pas mal de questions moi aussi.
Plutôt que de tout jouer sur la comédie, Big Mood tente d’équilibrer son récit un peu comme Fleabag, avec des moments plus tendres et touchants. Cela ne fonctionne pas toujours mais c’est bien tenté. Notamment car tout ce que touche Nicola Coughlan se transforme en or. L’actrice brille et tient la série sur ses épaules sans problème. L’honnêteté qu’elle apporte au personnage la rend rapidement attachante. Si vous avez adoré l’actrice dans Derry Girls comme moi, vous ne pouvez que l’adorer dans cette nouvelle comédie de Channel 4. Je ne sais pas si l’on peut réellement parler de comédie tant Big Mood parle de sujets difficiles mais il y a dans les dialogues des idées malicieuses afin de nous amuser et nous faire voir le bon côté de la vie. Après un premier épisode amusant et présentant un univers charmant, c’est au fil des épisodes que Big Mood prend de l’ampleur et développe encore plus ses personnages et son récit.
Note : 7/10. En bref, une comédie dure mais douce-amère qui prouve une fois de plus tout le talent de Nicola Coughlan (Derry Girls).
Prochainement en France
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