22 Avril 2024
Immaculée // De Michael Mohan. Avec Sydney Sweeney, Alvaro Morte et Simona Tabasco.
Rien de neuf sous le soleil des films d’horreur religieux. Andrew Lobel (Tunnels) nous plonge dans une histoire de religieuse américaine vierge qui va porter un enfant. On ne peut pas dire que le sujet et l’environnement d’Immaculée soit très original. Michael Mohan (The Voyeurs) ne fait pas grand chose non plus pour transformer l’essai en un film qui sort du lot. On retrouve dans la mise en scène tous les poncifs de film d’horreur avec pour trame de fond la religion. Mais ce qui permet à Immaculée de sortir un peu du lot c’est la prestation de Sydney Sweeney. L’actrice est impliqué dans son rôle et elle parvient ainsi à élever un scénario médiocre. Elle a commencé à travailler sur le rôle bien avant de jouer dans Euphoria, ce qui permet de croire qu’elle a réellement imprégné sa personne de son personnage. C’est d’ailleurs elle qui fait fonctionner le film. Immaculée n’est pas totalement raté pour autant. Disons que c’est un film d’horreur confortable qui fonctionne assez correct avec les poncifs d’un genre éculé.
Cecilia, une jeune religieuse américaine, s’installe dans un couvent isolé de la campagne italienne. L’accueil est chaleureux, mais rapidement Cecilia comprend que sa nouvelle demeure abrite un sinistre secret et que des choses terribles s’y produisent…
Bien que parfois Immaculée soit un brin prévisible, le film sait très bien où aller pour cocher les cases du sous-genre horrifique qu’elle cherche à nous offrir. Sydney Sweeney est clairement la seule actrice qui pouvait incarner Cecilia. C’est en tout cas ce que l’actrice veut nous démontrer de la première scène à la scène terrifiante de fin. Cecilia débarque donc dans ce couvent mais elle ne sait pas qu’il y a bien de secrets dans les sous sol. Et le Père du couvent, incarné par Alvaro Morte (La Casa de Papel) est lui aussi suffisamment intrigant pour inspirer quelque chose de plus terrifiant. Cecilia se retrouve donc enceinte sans avoir couché avec qui que ce soit. Son bébé est-il la première immaculée conception en 2000 ans ? Ou bien quelque chose de plus sombre comme l’Anti-Christ ? Il y a plein de moments où Immaculée suggère beaucoup de choses, permettant ainsi de créer une certaine ambiance. C’est facile et prévisible mais cela n’enlève en rien à l’efficacité même de tout ça.
Avec une floppée de films d’horreur catholique, Immaculée a le mérite de tenter de sortir des carcans. Le film ne parvient pas forcément à le faire à chaque recoin de son récit mais il y a une certaine volonté qui sort des sentiers battus. On retrouve cependant le même ton et le même rythme qu’il y a déjà dans tout un tas de films de ce genre là. Immaculée joue donc sur notre familiarité avec le genre tout en cherchant quelque chose d’original et de neuf à proposer. L’exécution reste donc imparfaite et ce même si le récit tente des choses. Les jump-scares par exemple fonctionnent assez bien mais pas tout le temps. Disons que l’on se rend vite compte de comment ils vont être amenés et ce que l’on doit espérer. Immaculée devient lui-même prévisible alors qu’il use de la même formule un peu plus originale qu’il a introduit au départ. La vraie raison pour laquelle il faut donc regarder Immaculée c’est Sydney Sweeney.
Note : 5/10. En bref, un film d’horreur plutôt correct pour le genre mais qui vaut principalement pour la performance fascinante de Sydney Sweeney.
Sorti le 20 mars 2024 au cinéma
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