Halo (Saison 2, 8 épisodes) : faire mieux n'est pas tâche facile

Halo (Saison 2, 8 épisodes) : faire mieux n'est pas tâche facile

Après une première saison assez décevante et en dent de scie, cette saison 2 se rapproche un peu plus de ce que l’on pouvait espérer l’an dernier. La série donne ici plus l’impression d’être faite pour être sur un service de streaming ce qui lui donne aussi l’occasion de montrer certaines ambitions. Les producteurs ont écouté les fans en rendant le tout plus intense et efficace. Mais le problème avec Halo c’est qu’elle n’arrive toujours pas à devenir une série que l’on a envie de suivre religieusement chaque semaine. Il y a de l’action constante ce qui permet de ne jamais s’ennuyer (même si certains épisodes sont trop légers) mais on sent aussi que les producteurs cherchent d’une certaine façon à s’émanciper du jeu qui a inspiré la série. C’est créatif mais la dynamique entre les personnages reste à mes yeux un brin maladroite. Il y a des éléments importants qui sont développés mais cela reste un brin plat à mes yeux. Par chance, la saison a tout de même de belles qualités. Comme ce sentiment de peur constant qui anime le récit. 

 

Chaque épisode est imprégné d’une certaine anxiété alors que les Spartiates sont affaiblis dans leurs actions. Chaque personnage reste cependant remplaçable (en dehors de Master Chief bien évidemment). Avec un changement de showrunner, Halo gagne des points. Six mois après l’assaut des Spartiates sur Raas Kkhotskha, une embuscade sauvage (et efficace) des Convenants est le signe que quelque chose de plus ambitieux se prépare. L’intrigue secondaire autour de l’ancien Spartan Soren et de la scientifique Catherine Halsey prend son temps mais le délivre malheureusement pas grand chose d’excitant. Pourtant, Halo délivre des dynamiques qui ont énormément de potentiel comme celle-ci, sans trop savoir quoi en faire. On sent que l’on nous présente plus de choses palpitantes mais que la série a encore du mal à trouver un certain équilibre. Car cela ne mène pas à un but précis. 

 

Le fait que Wiener simplifie la narration permet d’aller plus vite et de donner aussi aux téléspectateurs plus de moments efficaces. Les scènes d’action notamment sont bien plus lisibles, mieux réalisées, bien chorégraphiées, ce qui permet de donner un sens plus urgent au récit et de nous faire plaisir. Mais des scènes d’action réussies sont-elles suffisantes pour faire de Halo une bonne série ? Pas forcément. La narration oscille donc entre le bon et le moins bon. Comme si les scénaristes étaient retenues dans leurs ambitions. Aucun personnage ne donne envie de se soucier réellement de son destin en dehors de notre héros. Malgré le côté moins prévisible de l’histoire, cette saison 2 n’a pas réussi à laisser l’empreinte que j’aurais espérer qu’elle laisse. Halo délivre clairement une saison de transition entre une saison 1 mal fagotée et une potentielle saison 3. C’est trop rigide pour être aussi fun que le jeu vidéo pour le moment même si le casting réussi et les intrigues de cette saison s’avèrent bien meilleures. 

 

Note : 6/10. En bref, une saison 2 qui améliore pas mal de défauts de la première mais il y a encore des efforts à faire pour voir Halo devenir ce qu’elle devrait être : un pur divertissement fun. 

Disponible sur Paramount+

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