Knok (Saison 1, épisodes 1 et 2) : vous commanderez bien un meurtre

Knok (Saison 1, épisodes 1 et 2) : vous commanderez bien un meurtre

Knok me rappelle ce que OCS a toujours entrepris avec ses séries : créer des récits originaux qui sortent du commun. Et Knok sort du commun par son idée d’application de services de meurtres. Pensez à Uber Eats mais Knok n’est pas pour commander des plats, mais des meurtres. Ces deux premiers épisodes nous présentent plutôt bien l’univers. Guillaume Duhesme (actuellement acteur dans Quitter la nuit, mais également vu dans Le chant du loup ou encore Osmosis) nous propose donc sa première création et c’est suffisamment frais pour apporter un peu d’originalité au paysage sériel français. La galerie de personnages de Knok est clairement sa plus grande force. Ils sont tous intéressants et apportent réellement des choses au récit à chaque épisode. Cela permet de rendre l’expérience réellement originale qui pose les bases d’une série qui pourrait durer des années. Il y a une sorte d’ambiance qui peut faire écho légèrement à Killing Eve par moment (sans en être à la hauteur). 

 

La vie de Quentin n’a jamais été trépidante. Ce jeune papa, petit employé d’une société fabricant des urinoirs, se fait quotidiennement marcher dessus. Trop gentil et transparent, Il est sous la pression constante de son patron, qui souhaite le licencier, et de son ex-femme, qui demande le divorce. Un jour, il assiste par accident à une altercation armée dans les toilettes d’une station-service. N’ayant pas d’autre choix que celui d’intervenir, il découvre que la femme qu’il a sauvée, Blanche, travaille en réalité pour Knok, une application participative secrète, qui permet de commanditer des meurtres. Témoin gênant, Quentin se rend compte qu’il ne peut désormais plus reculer : il n’aura d’autre choix que de devenir lui-même tueur à gages pour Knok, entamant ainsi sa reconversion professionnelle.

 

Malgré son manque cruel de moyens, Knok est assez maline pour garder un rythme soutenu. Le suspense est là et le scénario sait créer de la tension à chaque instant où le récit pourrait vaciller. Grâce à un ton relativement satirique et absurde, Knok garde tout de même les pieds sur terre. Les personnages sont réalistes et l’univers tente alors de trouver le bon équilibre. Difficile cependant de croire que Knok pourrait se réaliser dans la vraie vie mais Guillaume Duhesme cherche réellement à nous offrir quelque chose d’amusant et divertissant. La présence du sympathique Johann Cuny n’est pas innocente. Il apporte une sorte d’innocence amusante au récit à la fois par son côté Monsieur Tout le Monde mais aussi par toutes les gaffes qu’il peut faire au fil des deux épisodes. 

 

Sylvie Testud n’apporte rien et je dirais même qu’elle est casse pied. Je n’ai jamais été un grand fan de cette actrice mais dans Knok elle fait du Sylvie Testud. On sent que le rôle a probablement été écrit en pensant à sa personnalité non-challante mais c’est le personnage le moins intéressant de tout Knok. En tout cas, ce petit univers amusant me donne envie de revenir afin de découvrir le reste de la saison. C’est imparfait à souhait mais son côté fauché comme les blés la rend finalement attendrissante. Je ne sais pas ce que la suite va pouvoir développer mais le résultat est assez réussi. L’humour noir et la satire ne peut pas être fait pour tout le monde mais avec peu de moyens on peut toujours être original et cette série le démontre. 

 

Note : 6/10. En bref, d’une originalité efficace avec peu de moyens mais finalement attendrissante. 

Diffusée sur 13ème Rue, disponible sur Universal+

 

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