Homejacking (Saison 1, 6 épisodes) : les apparences sont toujours trompeuses

Homejacking (Saison 1, 6 épisodes) : les apparences sont toujours trompeuses

L’une de mes découvertes préférées du Festival Séries Mania 2024 aura su en 6 épisodes construire un récit aux multiples facettes et aux twists les plus tordus. Difficile de voir venir tout ce que le dernier épisode nous raconte mais je dois avouer que Homejacking aura su retourner son récit dans tous les sens du début à la fin. Il y a énormément d’inspirations différentes dans Homejacking et je dois avouer que le résultat final est assez satisfaisant. Si la seconde partie de la saison est un peu plus ramollie par rapport à la première que j’ai pu découvrir avec Séries Mania, elle réserve son lot de surprises elle aussi. Ne serait-ce que ce final façon La Piel que Habito. Homejacking est une série assez fascinante sur les faux-semblants et la façon dont le récit évolue et change au fil des épisodes. Chaque épisode fait une révélation qui met à mal ce que l’on pouvait imaginer, rendant le tout encore plus percutant que j’aurais pu l’imaginer. 

 

Tout part d’un simple homejacking dans une magnifique maison d’architecte. Dans la pure tradition d’un bon thriller avec ses twists, Homejacking parvient nous surprendre et surtout à constamment trouver une façon de renouveler son univers sans perdre le fil de son intrigue de départ : deux enfants qui cherchent leur père. Si la rumeur veut que leur père soit mort, Jasmine et Bilal cherchent à trouver le fin mot de l’histoire et surtout ce qu’il est advenu du corps de leur père. Jusqu’au bout Homejacking n’a de cesse de jouer avec nos nerfs et notre perception des évènements. C’est assez fou car c’est terriblement tordu mais diablement efficace. La tension dans Homejacking naît dans cette maison et dans ses recoins et joue ainsi le récit presque totalement à huis clos (à quelques exceptions près). Ce n’est pas simple de raconter une histoire dans un lieu clos mais le lieu est ici assez fascinant. Clairement, Homejacking a été construite autour de la maison. La maison devient même rapidement un personnage à part entière de la série. 

 

La façon dont Homejacking est contée joue beaucoup. Chaque épisode nous raconte le point de vue d’un ou plusieurs personnages. Chaque personnage permet d’ajouter sa pierre à l’édifice afin d’avoir la totalité du récit. Créée par deux scénaristes méconnus et aidé par Emmanuelle Faguer, romancière, Homejacking convoque de multiples références : Pedro Almodovar, Sidney Lumet, Alfred Hitchcock, Stephen King, et bien d’autres encore. Tout cela forme de façon assez malicieuse un récit palpitant. Six épisodes c’est court mais c’est suffisant. Homejacking ne cherche pas à faire durer le suspense plus longtemps quitte à nous perdre. Car oui, l’erreur aurait été de prolonger le récit de trop et ainsi perdre la tension que l’on a pu aimer durant ces six épisodes. Jusqu’au bout Homejacking aura su être surprenante, sans jamais laisser tomber son fil rouge. Les révélations pleuvent mais permettent aussi de mieux cerner tout ce que l’on nous a raconté depuis le début. Jouer des faux semblants et rester cohérent n’est pas simple mais Homejacking est un sacré tour de passe-passe réussi. 

 

Note : 8/10. En bref, une création française qui maîtrise de bout en bout son suspense. 

Diffusée à partir du 7 avril 2024 sur OCS

 

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