30 Avril 2024
Les créateurs de Mademoiselle Holmes ont assumé s’être inspiré de HPI en écrivant Mademoiselle Holmes. En même temps, on retrouve énormément des codes de la série à succès de TF1 dans cette nouvelle série policière. Cependant, on sent qu’après une saison la série n’arrive pas à la cheville de son inspiration. Il y a des références amusantes à l’univers de Sherlock Holmes mais celles-ci sont souvent cachées par une série qui reste globalement très proche de tout ce que l’on a déjà vu. Bien entendu, l’énergie de Lola Dewaere fait la force de cette série. Dans le rôle de cette héroïne neuro-atypique, elle parvient à délivrer plus que ce que le scénario lui demande. Sans être particulièrement rafraichissante, la série parvient tout de même à exploiter son personnage et à le faire évoluer jusqu’au final où son père est en danger de mort. Au début, Charlie Holmes est une flic à Nantes comme les autres. Mais elle n’est pas non plus considérée plus que ça par ses collègues qui lui refilent les pires dossiers.
Tout ça jusqu’au moment où elle est renversée et devient une Holmes en puissance en arrêtant de prendre les médicaments qui l’empêchent de perdre le contrôle. L’univers de Sherlock Holmes fait donc irruption sur le petit écran français après les films de Guy Ritchie et surtout la série de Steven Moffat, Sherlock, qui a révélé au grand jour Benedict Cumberbatch. Mademoiselle Holmes ne cherche pas à ressembler à ces adaptations mais à se libérer justement du maître afin de créer un personnage amusant. Les personnages sont la force de Mademoiselle Holmes alors que les enquêtes manquent cruellement de peps et d’originalité. C’est ça qu’il faudrait muscler pour une hypothétique saison 2 (que TF1 commandera sûrement compte tenu des audiences plus que correctes de la série). Car les enquêtes c’est ce pour quoi l’on reste devant Mademoiselle Holmes mais elles sont inégales voire pour certaines mauvaises.
L’épisode à Londres (1.04) ou encore le final autour de la tentative du meurtre du père de Charlie (1.06) permettent de sortir un peu des carcans et offrir des perspectives différentes à Mademoiselle Holmes mais dans son ensemble la mécanique reste assez usée. La série reprend tous les codes de la comédie policière française sans chercher à réellement les bousculer. Un bon personnage principal (voire un bon duo) ne suffit pas à faire une bonne série policière. HPI l’a bien compris en mélangeant la vie professionnelle et la vie privée de son héroïne et des enquêtes amusantes qui permettent de mettre en avant l’ensemble du casting. Là, dans Mademoiselle Holmes tout repose un peu trop sur l’héroïne et son duo avec son coéquipier. Le père de Charlie est quant à lui assez mal utilisé. Daniel Prevost méritait mieux. Finalement, je ne serais pas contre une saison 2 à condition que l’ensemble gagne en originalité. Les cas de la semaine sont trop peu palpitants pour être à la hauteur.
Note : 5/10. En bref, une création amusante mais qui n’offre rien de plus à la comédie policière française du jeudi soir.
Disponible sur TF1+
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