30 Avril 2024
Cash Out // De Ives. Avec John Travolta, Kristin Davis et Lukas Haas.
Cash Out a une intrigue plutôt correcte pour un Direct to VOD. Le casting est plutôt correct dans son ensemble et John Travolta vend assez bien sa personnalité de voleur professionnel bling-bling avec son allure de Pascal Obispo. Ce qui failli un peu à Cash Out c’est son manque de scènes d’action. Pour un premier film, Ives insuffle à Cash Out une sorte d’allure de jeu vidéo. Lors de l’arrivée des forces de l’ordre, il y a un plan aérien assez amusant qui n’est pas sans faire écho au style des jeux vidéos (une idée qui est reprise à de nombreux moments dans le film). Plutôt plaisant à voir même si j’aurais aimé plus d’originalité sur l’intégralité du film. On peut tout de même dire que Cash Out tente des choses même si ce n’est pas assez original. L’exécution du scénario manque de surprises et reprend pas mal des poncifs du genre que l’on voit habituellement. C’est donc sur le divertissement que Cash Out axe tout afin d’offrir un brin d’originalité au spectateur.
Le voleur professionnel Mason tente le plus gros casse de sa vie avec son frère : voler une banque. Quand le casse tourne mal, ils se retrouvent bloqués dans la banque encerclés par les forces de l’ordre. La tension monte d’un cran alors que la négociatrice désignée n’est autre que son ex.
Je pense notamment aux moments assez fun entre Mason et son équipe. C’est justement ça qui donne finalement un peu plus d’envergure à l’ensemble sans pour autant sortir des sentiers battus sur la manière très académique de conduire le récit. Ives a quant à lui besoin de trouver ce qu’il veut faire visuellement, oscillant entre plein de styles différents (dont la shaky-cam qui est probablement ce qui se fait de plus dégueulasse ici). Les personnages secondaires sont balancés dans la gueule du lion sans véritable contexte (en dehors de l’introduction qui permet de voir qui est Mason et son ex). Le manque de développement des personnages empêche alors de s’attacher à eux. Cash Out n’a pas grand chose à nous mettre sous la dent en soi en dehors d’une histoire à la mécanique bien huilée, d’un genre que l’on a déjà vu et revu.
Finalement, Cash Out n’est pas un raté complet car il y a des scènes d’action (certes, dégueulasses) pour tenir le rythme jusqu’au bout mais d’un point de vue de l’intrigue de départ (un casse de banque) j’aurais aimé quelques surprises. On est alors enseveli sous tout un tas de dialogues et négociations génériques. Je trouve dommage de ne pas avoir mieux utilisé Kristin Davis. J’aime beaucoup cette actrice et elle a du talent mais elle est gâchée ici. Il en va de même pour Lukas Haas d’ailleurs. Quand on compare Cash Out à tous les Direct to VOD que j’ai pu voir ces derniers temps, il reste dans le haut du panier. Certaines parties de l’histoire n’ont pas vraiment de sens mais bon, je ne pense pas que le but était d’aller chercher quelque chose de neuf. Surtout pour se coltiner des intrigues comme celle de la livraison de pizza et bouteilles d’eau. Un classique de la négociation qui commence à ronronner à mes yeux.
Note : 4/10. En bref, un direct to VOD plutôt correct et qui a de l’idée. Travolta s’en sort avec les honneurs. Dommage que le scénario ne soit pas toujours à la hauteur et certaines idées de mise en scène foireuses.
Prochainement en France - Directement en VOD
Un 2e volet, Cash Out 2: High Rollers, réalisé par Randall Emmett (La proie, Savage Salvation) et toujours avec John Travolta est prévu pour la fin de l’année 2024.
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