The Gentlemen (Saison 1, 8 épisodes) : british gangsta paradise

The Gentlemen (Saison 1, 8 épisodes) : british gangsta paradise

Pendant deux épisodes, je me suis demandé l’utilité de faire une série du film de 2020 du même nom. Guy Ritchie a pourtant une vraie idée derrière la tête avec The Gentlemen et c’est au fil des épisodes, comme un vin qui vieillit bien, que la série s’apprécie. Avec ses huit épisodes, The Gentlemen ne démarre pas forcément sur les chapeaux de roue. Disons que la série sait prendre son temps pour installer ses personnages et nous replonger dans l’univers du film de départ. On retrouve cependant d’emblée la signature Guy Ritchie dans le visuel. Je ne suis pas spécialement un grand fan du film original car le Guy Ritchie que j’ai toujours aimé est celui de ses débuts mais le film restait fun dans son ensemble. Je me souviens l’avoir vu à une période où quelques semaines après on partait en confinement. Autant dire que ce n’était pas forcément ultra glorieux. Mais c’était un salutaire retour aux sources (j’en parle un peu plus amplement ici)

 

Eddie Horniman hérite soudainement du vaste domaine de son père, avant de découvrir qu'il fait partie d'un véritable empire du cannabis. Pour couronner le tout, de dangereuses figures du crime organisé en Grande-Bretagne veulent leur part du gâteau. Déterminé à extirper sa famille de leurs griffes, Eddie tente de prendre les gangsters à leur propre jeu. Mais à mesure qu'il s'enfonce dans la criminalité, il commence à y prendre goût. 

 

Il faut bien avouer que The Gentlemen a aussi une valeur ajoutée en la personne de Theo James (Divergente). L’acteur est excellent, même encore meilleur que Matthew McConaughey dans le même rôle. Disons que ce n’est pas le même style aussi mais que Theo James a aussi le temps de nous imprégner de son personnage. Peut-être que le film original aurait finalement dû n’être qu’une série car quand on voit ce que propose The Gentlemen sur Netflix, je dois avouer que le temps imparti joue en la faveur de l’histoire. L’avantage avec The Gentlemen c’est que l’on n’a pas besoin de voir le film pour être pleinement dans la série. Au contraire, tout est fait pour étendre l’univers du film tout en créant un récit qui peut tenir sans le film. Avec un casting séduisant, des antagonistes bien fichus et une dynamique familiale qui prend assez bien, The Gentlemen séduit facilement. Sans parler du divertissement qui respire les billets verts et qui ne nous offre pas une version Eco+ du film. 

 

Les huit épisodes offrent donc des scènes d’action sympathiques et un univers pop qui sans trop se prendre au sérieux, sait tout de même offrir quelque chose de cohérent jusqu’au bout. Nous suivons donc les aventures d’Eddie Halstead qui hérite de l’empire de son père (au grand damne du reste de la fratrie) mais il se trouve que cet empire n’est pas comme les autres : c’est un business du cannabis. Eddie ne veut pas poursuivre l’empire de son père mais détruire petit à petit tout ce qu’il a construit afin de prendre soin de sa mère et de ses frères et soeurs. Ce n’est pas possible de briser tout ce qui a été fait sans casser des oeufs. C’est là que l’action peut commencer et s’avère être assez fascinante à bien des égards. The Gentlemen parvient à créer une vraie alchimie entre le spectateur et les personnages au fil des épisodes. Disons que The Gentlemen est presque un diesel. C’est long au démarrage (les deux premiers épisodes ne sont pas vraiment géniaux, juste corrects) mais une fois que le moteur est en marche ça rutile. 

 

Et c’est justement ça qui fait toute la force de The Gentlemen. La série sait manier ses personnages et nous attacher à eux de façon originale. La structure même de la série n’est pas forcément novatrice mais elle change tellement de toutes les séries génériques que l’on voit pulluler sur Netflix que ça fait un bien fou. Cela casse complètement les codes habituels du genre tout en insérant ceux de Guy Ritchie. J’aime beaucoup le délire car finalement The Gentlemen a su me séduire au fil du temps. J’ai su prendre mon temps avec la série afin de réellement l’apprécier et ça a finalement été salutaire. 

 

Note : 7/10. En bref, un joyeux bazar qui prend son temps au démarrage mais sait récompenser son spectateur une fois la machine en marche. 

Disponible sur Netflix

 

Retour à l'accueil
Partager cet article
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
À propos
delromainzika

Retrouvez sur mon blog des critiques de cinéma et de séries télé du monde entier tous les jours
Voir le profil de delromainzika sur le portail Overblog

Commenter cet article