24 Juin 2024
Avec Dead Boy Detectives, Netflix développe un peu plus l’univers de The Sandman. Cette série young adult correspond parfaitement à ce que l’on peut attendre de Netflix tant ils semblent investir plus sur des séries à destination de ce public que le reste. Afin de nous plonger dans son univers, Dead Boy Detectives ne perd pas de temps. Les éléments paranormaux sont introduit rapidement. Il y a des démons, des possessions, une ambiance victorienne séduisante, une vilaine sorcière, des miroirs magiques etc. Dès le premier épisode, Dead Boy Detectives veut que l’on sache où l’on met les pieds. Et au fond ça fonctionne parfait. Afin que l’on sache aussi de quel univers on parle, les liens avec The Sandman sont rapidement établis. Pour une introduction, Dead Boy Detectives nous sert les petits plats dans les grands. C’est agréable car l’on ne perd pas tout un épisode à chercher ce que l’on va voir.
Bien entendu, cette gourmandise peut être bourrative. Le fait que Dead Boy Detectives nous raconte beaucoup de choses dès le début peut facilement être un problème si l’on vient profiter plus que se gaver. Mais c’est tout l’enjeu d’une série qui va être consommée rapidement. C’est Steve Yockey (The Flight Attendant) qui s’est chargé de développer cette série. Une fois que la dynamique des personnages s’installe (durant les deux ou trois premiers épisodes), alors Dead Boy Detectives est vraiment un délice. Je ne connais pas le comics dont est originaire la série mais peu importe. Avec huit épisodes, Dead Boy Detectives a suffisamment de temps pour développer son univers et ses personnages (peut-être que six épisodes auraient même été suffisants mais peu importe).
La force de Dead Boy Detectives se puise dans la relation entre les fameux dead boys : Edwin Payne et Charles Rowland. Les échanges entre les deux personnages sont tout de suite séduisants et permettent de rapidement donner le ton léger (et en même temps surnaturel avec des enjeux) de la série. Là aussi, les deux personnages sont différents de ceux que l’on avait pu découvrir dans Doom Patrol (série que Max a annulé…). Netflix a alors acquis la suite : Dead Boy Detectives. Pas besoin d’avoir vu les deux séries liées à celle-ci pour prendre plaisir à regarder Dead Boy Detectives. La série sait exister sans ses pairs et vice versa. C’est une bonne nouvelle pour ceux qui voudraient découvrir cet univers. Edwin et Charles sont donc deux meilleurs amis qui sont morts (et des fantômes) depuis des décennies et ils ne veulent pas aller en Enfer.
Par chance avec Dead Boy Detectives, la série installe rapidement la dynamique et donne l’impression que l’on a déjà passé des tas de saisons avec eux. Quand on se plonge dans un univers comme celui-ci c’est une bonne chose car cela permet de s’attacher rapidement. D’un point de vue narratif, Dead Boy Detectives suit une mécanique procédurale assez réussie. Chaque épisode a son lot de mystères : un tueur en série dans une boucle temporelle, une sirène, des dragons, etc. Les décors sont réussis, les effets spéciaux aussi, permettant de donner là aussi un certain cachet à la série. Dead Boy Detectives reste imparfaite mais son côté parfois un brin ridicule fonctionne dans le bon sens. Cela peut facilement faire écho à d’autres adaptations de l’univers de Gaiman comme Lucifer ou Good Omens. Dead Boy Detectives plaira forcément à tous ceux qui sont déjà adeptes des séries Young adult de Netflix.
Note : 6.5/10. En bref, c’est divertissant à souhait et les héros sont attachants dès le premier épisode.
Disponible sur Netflix
Netflix n’a pas encore renouvelé Dead Boy Detectives pour une saison 2 à l’heure où j’écris ces lignes.
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