11 Juin 2024
Avec Under the Bridge, Quinn Shephard (Blame, Not Okay) nous plonge dans une histoire que je ne connaissais pas mais qui s’avère être importante. Importante pour parler des dangers du harcèlement et de ce que cela peut engendrer. La violence même de l’histoire vraie derrière Under the Bridge est percutante, brute et folle. Je dois avouer que l’histoire de Reena Virk m’a particulièrement touché car je n’ai jamais compris comment on peut harceler des gens à l’école (et dans le cas de Reena les tuer pour s’amuser). Avec huit épisodes, Under the Bridge dévoile ce qui s’est passé le jour même de la mort de Reena mais aussi l’enquête et le procès qui a suivi. Il n’y a rien à jeter dans cette mini-série de true crime. C’est étonnant car il y a tellement de séries du même genre que j’ai l’impression qu’il n’y a rien de neuf. Au fond, Under the Bridge a l’allure de toutes les séries que l’on a déjà pu voir dans le même genre. C’est dommage de ne pas avoir chercher l’originalité dans la mise en scène et la construction narrative de la mini-série.
En 1997, une jeune lycéenne, Reena Virk, est assassinée dans une petite ville du nord-ouest du Canada. Huit lycéens sont soupçonnés.
Mais l’histoire de Under the Bridge est forte et importante. Elle permet de rappeler les ravages de ce genre de problématiques avec une certaine force de caractère. Car s’il y a bien quelque chose que Under the Bridge a réussi à faire c’est de parler de ce qu’a vécu Reena et sa propre famille. Pour autant, bien que je ne connaissais pas le roman de Rebecca Godfrey sorti en 2005 sur cette histoire, Under the Bridge reste assez droite dans ses baskets. La mini-série ne sort jamais du cadre pré-définit du genre. La narration jongle alors entre le passé et le présent. C’est là où le bas blesse à mon sens car parfois, on jongle entre différents personnages et Rebecca, sans que cela ne soit spécialement cohérent. Under the Bridge nous apprend énormément de choses constamment mais une construction plus solide aurait été salutaire. Rebecca, incarnée par Riley Keough, fait des recherches, Cam de son côté est la seule femme policière sur cette petite île.
Under the Bridge a du mal à trouver le bon équilibre afin de donner de la place à tout le monde. Les huit épisodes se regardent sans temps mort ce qui est appréciable mais j’aurais aimé que certains personnages aient plus de place pour évoluer. Typiquement, Cam et Rebecca sont des personnages qui n’ont pas suffisamment de place pour évoluer dans le récit. Même si la narration est assez chaotique, Under the Bridge a une charge émotionnelle qui ne peut pas laisser indifférent. C’est dévastateur pour n’importe quel téléspectateur qui, comme moi, a tendance à être ému régulièrement. Surtout quand cela se concentre sur les ados. C’est la force de Under the Bridge. Les adultes sont certes intéressants mais comme ils n’ont pas suffisamment de place dans la série, ils n’apportent pas grand chose en termes d’émotions. Finalement, si vous voulez une histoire qui fait froid dans le dos alors Under the Bridge est clairement à voir absolument. Mais même au delà de ça, c’est une histoire qui a de quoi donner à réfléchir. Elle devrait être montée aux ados dans les lycées.
Note : 6.5/10. En bref, une série riche en émotions autour d’un véritable fait divers glaçant.
Disponible sur Disney+
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