28 Août 2024
The Lockdown // De Ryan C. Jaeger. Avec Caity Lotz, Leo Howard et Michael Biehn.
The Lockdown commence sur une note sombre avec l'exécution d'un détenu anonyme dans une prison de Birmanie, plantant un décor qui promettait une intrigue captivante. Pourtant, dès que le film se déplace aux États-Unis, il devient rapidement évident que cette promesse ne sera pas tenue. Le réalisateur Ryan C. Jaeger et son équipe ont peut-être eu une idée intéressante au départ, mais ils n'ont pas réussi à la transformer en une expérience cinématographique engageante. Le film nous présente Jack (Leo Howard) et sa sœur Charlie (Caity Lotz), deux jeunes adultes tentant de régler la succession de leur mère récemment décédée. Parmi les biens à gérer, il y a un dojo de Muay Thaï que leur père Max (Michael Biehn) dirigeait avant de se retrouver en prison. Le seul problème est que pour transférer le dojo à Jack, ils ont besoin de la signature de leur père. Et pour compliquer les choses, ce dernier est incarcéré dans l'une des prisons les plus terrifiantes de Birmanie, celle que l'on découvre dans la scène d'ouverture.
Les frères Charlie et Jack sont emprisonnés dans la prison la plus dure du Myanmar (anciennement la Birmanie), accusés d'un crime qu'ils n'ont pas commis. Ils sont forcés de participer à des combats télévisés où les détenus se battent pour avoir la chance d'échapper au couloir de la mort.
Plutôt que d'opter pour une solution légale en engageant un avocat, Jack et Charlie décident de se rendre eux-mêmes en Birmanie pour convaincre leur père de signer les papiers. Cette décision précipite l'intrigue dans une série d'événements qui, malheureusement, manquent cruellement de cohérence et d'intérêt. Max, loin d’être un prisonnier ordinaire, a trouvé un moyen de s’imposer dans ce milieu carcéral en organisant des tournois de combat diffusés via une application payante. En échange de sa liberté, le directeur de la prison, Cetan (Hon Ping Tang), propose à Max d'étendre la portée de l'application en recrutant des combattants étrangers, un rôle que Jack et Charlie semblent destinés à jouer. Malgré cette prémisse intrigante, The Lockdown s'enlise rapidement dans une lenteur frustrante. Le film, d'une durée d'une heure et cinquante-deux minutes, prend près d'une heure avant de réellement entrer dans le vif du sujet.
Cette attente est remplie de dialogues sans grande importance et de scènes familiales qui peinent à capter l’attention du spectateur. Ce manque d'action est un sérieux handicap pour un film de ce genre, où l'on s'attend à être plongé rapidement dans le cœur de l’action. Les scènes de combat, quand elles finissent par arriver, sont assez bien chorégraphiées grâce à la coordination de Seng Kawee, un vétéran des films d'action. Cependant, ces moments sont trop rares et trop courts pour compenser la lenteur du reste du film. De plus, ils manquent de l'énergie et de la créativité nécessaires pour vraiment marquer les esprits. Ce n’est pas que les combats soient mauvais, mais ils n'apportent pas l’intensité que l’on pourrait espérer d’un film axé sur des tournois de combat en prison. Les personnages, quant à eux, ne parviennent pas à susciter l'empathie ou l'intérêt. Jack et Charlie, bien que joués par des acteurs compétents, sont mal servis par un scénario qui les limite à des clichés de héros désespérés sans leur donner la profondeur nécessaire pour les rendre attachants.
Max, interprété par Michael Biehn, aurait pu être un personnage complexe et fascinant, mais il est relégué à un rôle de figurant dans sa propre histoire, plus spectateur qu'acteur de son propre destin. La dernière partie du film, censée être le point culminant, tombe à plat avec une série d'événements invraisemblables et mal exécutés. L’arrivée soudaine de Wells (Ron Weaver), le collègue de Charlie, à la prison, semble forcée et précipitée, ne servant qu’à provoquer un chaos artificiel qui ne convainc pas. Le dénouement, utilisant l'un des clichés les plus usés du cinéma, achève de faire sombrer le film dans la banalité. En fin de compte, The Lockdown est un film qui avait le potentiel d’offrir un divertissement solide, mais qui se perd dans une narration trop lente et un manque d’action flagrant. Le film aurait pu bénéficier d’un montage plus serré, d’un scénario plus incisif, et de personnages mieux développés. Au lieu de cela, il laisse le spectateur avec un sentiment de frustration, regrettant ce qui aurait pu être un thriller captivant.
Avec sa durée de près de deux heures, The Lockdown demande trop de patience pour trop peu de récompense. Il aurait pu être un ajout intéressant à la longue liste des films de combat en prison, mais il échoue à se démarquer. Seuls les fans les plus dévoués du genre trouveront peut-être de quoi s’accrocher, mais pour la plupart, il s'agira d'un film facilement oubliable.
Note : 3/10. En bref, c’est bien trop mal écrit, mal incarné et mal réalisé pour faire son effet. Reste les scènes de combat, bien chorégraphiées mais ce n’est pas suffisant.
Prochainement en France en VOD
Retrouvez sur mon blog des critiques de cinéma et de séries télé du monde entier tous les jours
Voir le profil de delromainzika sur le portail Overblog