26 Décembre 2024
Landman // Saison 1. Episode 7. All Roads Lead to a Hole.
L’épisode 7 de Landman, intitulé « All Roads Lead to a Hole », marque un tournant dans la série, mais pas forcément dans le sens attendu. Cet épisode, censé approfondir les intrigues principales et relancer les enjeux, s’égare dans des détours narratifs qui affaiblissent son impact. Alors que la série s’est distinguée par sa capacité à mêler l’intensité du monde pétrolier et des tensions familiales, cet épisode semble peiner à équilibrer ces deux dimensions. Depuis ses débuts, Landman a captivé en explorant les défis liés à l’industrie pétrolière, les rivalités locales, et les liens familiaux complexes. Malheureusement, cet épisode semble perdre de vue l’essentiel. La menace du cartel, présente depuis le premier épisode, est reléguée au second plan.
Une brève scène, où des membres du cartel observent Tommy à l’aide de lunettes de vision nocturne, laisse entrevoir des conflits à venir. Pourtant, cet aperçu manque de substance et n’offre aucun moment de réelle tension ou de confrontation marquante. L’épisode aurait pu être l’occasion de montrer un Tommy face à des dilemmes insolubles, pris entre les exigences de son entreprise et les dangers imminents. Au lieu de cela, les moments cruciaux liés à cette menace se limitent à une poignée de scènes sans véritable enjeu dramatique. L’apparition de deux camionnettes noires, censées créer une tension, se termine par une blague prévisible sur un garde de sécurité incompétent. Une déception pour une série capable de produire des moments bien plus intenses. L’un des principaux écueils de cet épisode réside dans l’attention disproportionnée accordée à Angela et Ainsley, dont les péripéties manquent de pertinence pour l’histoire principale.
Angela, fidèle à son caractère matérialiste et flamboyant, s’embarque dans une aventure improvisée dans une maison de retraite. Bien que l’idée de l’intégrer davantage à la communauté de Midland soit intéressante sur le papier, son comportement – distribuer de l’alcool et jouer à des jeux provocants avec les résidents – reste superficiel. Cela aurait pu être une opportunité de développer son personnage et de révéler des facettes inédites. Or, l’épisode se contente de renforcer des traits déjà établis, sans réelle évolution. Quant à Ainsley, son intrigue avec le joueur de football Ryder Sampson est tout aussi décevante. La jeune femme, dépeinte comme une caricature d’adolescente superficielle, rêve de se marier avec une star de la NFL. Ce scénario, banal et dépourvu de nuance, contraste avec le potentiel complexe qu’Ainsley avait montré dans les premiers épisodes.
Le moment où Tommy intervient pour menacer Ryder, bien qu’amusant grâce à la performance intense de Billy Bob Thornton, ne suffit pas à sauver une intrigue qui tourne au mélodrame stérile. Heureusement, tout n’est pas à jeter dans cet épisode. L’histoire entre Cooper et Ariana apporte une touche de sincérité et de profondeur, contrastant avec les intrigues superficielles d’Angela et Ainsley. La relation entre Cooper, encore marqué par ses blessures, et Ariana, qui lutte contre ses propres traumatismes, se construit avec une délicatesse rare. Leur proximité est le fruit d’une connexion authentique, renforcée par les épreuves qu’ils ont traversées. Leur premier baiser, bien que prévisible, n’est ni forcé ni exagéré. La série évite le piège de précipiter leur relation, préférant un développement progressif et crédible. Cependant, cette complicité ne manque pas de conséquences.
La dernière scène de l’épisode, où Rebecca Falcone surprend Cooper en pleine discussion avec Ariana, annonce de nouvelles tensions. Rebecca, en pleine manœuvre pour faire signer un accord de règlement à Ariana, semble prête à exploiter cette relation pour servir ses intérêts. Ce qui rend cet épisode frustrant, c’est qu’il laisse entrevoir tout ce que Landman peut offrir, sans jamais exploiter pleinement son potentiel. Les moments centrés sur les enjeux pétroliers et économiques, comme les négociations de Monty Miller pour acquérir de nouveaux puits, rappellent la force de la série lorsqu’elle s’attarde sur les rouages de l’industrie. Mais ces scènes, bien que pertinentes, sont noyées dans des intrigues secondaires qui diluent l’impact global. Le thème récurrent du cartel, censé apporter une menace constante et palpable, est ici réduit à une ombre lointaine.
Avec seulement quelques épisodes restants, Landman aurait dû utiliser cet épisode pour réintroduire cette tension et resserrer l’étau autour de Tommy et son équipe. « All Roads Lead to a Hole » est un épisode qui divise. D’un côté, il propose des moments d’introspection et de développement pour certains personnages, notamment Cooper et Ariana. De l’autre, il s’égare dans des détours narratifs qui ralentissent le rythme et affaiblissent les enjeux. Alors que la série approche de sa conclusion, cet épisode donne l’impression d’un temps mort, là où une montée en puissance était attendue. Le potentiel de Landman reste intact, mais il est urgent que la série recentre son récit sur ce qui fait sa force : des personnages complexes pris dans un univers impitoyable, où les choix ont des conséquences réelles.
Avec les menaces du cartel qui planent et des conflits internes prêts à exploser, j’espère que les épisodes suivants sauront retrouver la tension et l’intensité qui font la marque de Landman. Cet épisode, bien qu’utile pour approfondir certains aspects, risque d’être rapidement oublié si la série ne parvient pas à renouer avec ses meilleures qualités.
Note : 4.5/10. En bref, un tournant qui s’égare dans des détours narratifs qui affaiblissent le récit global.
Disponible sur Paramount+
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