Critiques Séries : Grosse Pointe Garden Society. Saison 1. Episode 5.

Critiques Séries : Grosse Pointe Garden Society. Saison 1. Episode 5.

Grosse Pointe Garden Society // Saison 1. Episode 5. Pollination.

 

Quand j’ai lancé l’épisode 5 de la saison 1 de Grosse Pointe Garden Society, intitulé « Pollination », j’étais curieux de voir où la série allait m’emmener. Après quatre épisodes qui m’avaient tenu en haleine avec leur mélange de mystère et d’humour grinçant, j’avais pris l’habitude de suivre ces jardiniers amateurs dans leurs secrets et leurs faux pas. Mais cette fois, je me suis retrouvé face à quelque chose de différent – pas forcément dans le bon sens. Cet épisode m’a laissé un goût bizarre, comme si j’avais arrosé une plante avec un peu trop d’eau et qu’elle commençait à ramollir.

 

Ce qui m’a frappé d’entrée dans « Pollination », c’est son envie de parler des relations intimes. Catherine essaie de remettre du piment dans son mariage avec Tucker, Brett se lance dans une nouvelle aventure avec une prof de yoga nommée Cricket, et Alice patauge dans ses sentiments pour Doug tout en croisant les doigts pour que Brett reste proche d’elle. Birdie, elle, a une discussion avec son ex qui la pousse à réfléchir à son rôle de mère. Sur le principe, je n’ai rien contre un épisode qui explore ce qui se passe entre les gens, surtout dans une série qui aime jouer avec les émotions. 

Mais là, j’ai trouvé que ça partait dans tous les sens. Prenez Catherine, par exemple. Elle veut raviver la flamme avec Tucker, et je me suis dit que ça pourrait donner des moments intéressants, peut-être même drôles. Mais au lieu de ça, je me suis retrouvé avec une scène où elle enfile une tenue sexy et se fait surprendre dans une situation gênante. Ça m’a fait sourire une seconde, mais c’était tellement prévisible que j’ai vite décroché. Et quand elle découvre que Tucker a caché des caméras dans leur maison, je me suis demandé pourquoi on revenait à des disputes aussi classiques. 

 

Leur histoire avait pris un tournant plus mature avant, et là, j’ai eu l’impression de faire marche arrière. Brett, lui, m’a laissé perplexe. Sa relation avec Cricket commence à peine, et pourtant, ils se retrouvent déjà dans des moments intimes qui tombent à plat. Je ne sais pas si c’est le manque de temps pour construire leur lien ou juste une alchimie qui ne prend pas, mais ça ne m’a pas accroché. Et puis il y a Alice, qui semble perdue entre Doug et Brett. Elle finit par avoir une conversation tendue avec ce dernier, où il lui reproche de le voir comme un soutien émotionnel sans rien donner en retour. 

Ça m’a surpris, mais pas dans le bon sens – ça sortait de nulle part, et j’ai eu du mal à suivre où ils voulaient en venir. Ce qui m’a vraiment dérangé, c’est la façon dont l’épisode est construit. D’habitude, Grosse Pointe Garden Society sait passer d’un personnage à l’autre sans me perdre. Les transitions sont fluides, les flash-forwards ajoutent du suspense, et tout s’imbrique bien. Mais dans « Pollination », j’ai eu l’impression de regarder des bouts d’histoires collés ensemble sans vraie logique. On saute de Catherine qui essaie de séduire Tucker à Brett qui tente sa chance avec Cricket, puis à Birdie qui parle à son ex, et rien ne semble vraiment lié.

 

Je me souviens d’une scène où Catherine découvre les caméras de Tucker. Ça aurait pu être un moment fort, mais on passe vite à autre chose, comme si les scénaristes avaient peur de s’attarder. Pareil pour Brett et Cricket : ils partagent un moment censé être intime, mais c’est interrompu par Alice et Doug qui débarquent au mauvais moment. Ça aurait pu être drôle, mais ça m’a juste donné l’impression qu’on courait d’une idée à une autre sans prendre le temps de respirer. À la fin, je me suis demandé ce que j’avais vraiment regardé – une série ou une poignée de sketches mal assortis.

J’aime bien les personnages de cette série. Catherine, avec ses défauts et ses efforts, m’avait touché dans les épisodes précédents. Brett, avec son côté un peu paumé, avait une fraîcheur qui me plaisait. Et Alice, même si elle est parfois hésitante, apportait une douceur au groupe. Mais dans cet épisode, j’ai trouvé qu’ils perdaient un peu de leur éclat. Catherine, par exemple, m’a déçu. Après avoir traversé une crise avec Tucker à cause de son infidélité, je pensais qu’ils allaient avancer ensemble. Un épisode plus tôt, ils avaient eu des échanges qui laissaient espérer une vraie discussion, un pas en avant. 

 

Mais là, avec les caméras et les reproches qui reviennent, j’ai eu l’impression de revenir au point de départ. Tucker se méfie, elle s’énerve, et tout ça sonne comme une dispute que j’ai vue cent fois ailleurs. Ça m’a frustré, parce que je voulais les voir évoluer, pas stagner. Brett, lui, m’a semblé incohérent. Il commence quelque chose avec Cricket, mais à peine deux scènes plus tard, il repousse Alice en lui disant qu’il en a marre de leur amitié. Je comprends qu’il puisse être perdu, mais ça va trop vite. Un moment, il semble prêt à se rapprocher d’Alice grâce à son ex-femme Melissa, et l’instant d’après, il la rejette sans ménagement. 

Je me suis demandé si c’était lui qui changeait d’avis ou si les scénaristes ne savaient pas quoi faire de lui. Dans tous les cas, ça m’a laissé sur ma faim. Heureusement, Birdie m’a offert une bouffée d’air frais. Sa rencontre avec son ex-mari Charlie m’a touché. Ils parlent de leur fils, et Charlie lui donne un conseil simple mais sincère sur la parentalité. Ça la pousse à s’ouvrir à Joel et à Misty, et j’ai aimé voir cette facette d’elle. Ce n’est pas grand-chose, mais ça m’a rappelé pourquoi j’aime ce personnage – elle est imparfaite, mais elle essaie, et ça sonne vrai.

 

Un des trucs qui m’avaient accroché dans Grosse Pointe Garden Society, c’est cette histoire de meurtre qui plane au-dessus du groupe. Qui est Quiche ? Pourquoi est-il mort ? Les flash-forwards et les indices disséminés dans les premiers épisodes m’avaient donné envie d’en savoir plus. Mais dans « Pollination », tout ça passe au second plan. Il y a bien quelques détails – un flacon de pilules, un carnet d’allumettes qui pointe vers le bar de Misty – mais c’est mince. Les flash-forwards se concentrent sur Catherine et Birdie qui transportent le corps de Quiche, et même si Catherine doit troquer un bracelet pour s’en sortir, ça ne fait pas avancer le cœur de l’intrigue.

Je ne m’attends pas à avoir toutes les réponses tout de suite. Une série comme ça se savoure quand elle garde ses secrets. Mais après un épisode 4 qui avait accéléré les choses, ce ralentissement m’a paru mal placé. J’ai eu l’impression que les scénaristes avaient mis le mystère en attente pour se focaliser sur les relations, et ça déséquilibre tout. L’humour, c’est une des raisons pour lesquelles j’aime cette série. Les situations absurdes et les répliques qui claquent, ça marche souvent pour moi. Mais dans « Pollination », j’ai trouvé que les blagues tombaient à plat. 

 

Avec un épisode qui parle autant d’intimité, la plupart des gags tournent autour de ça – Catherine qui rate sa séduction, Brett et Cricket dans un moment gênant. Ça pourrait fonctionner, mais ça m’a semblé trop facile, trop vu. Je préfère quand la série joue sur des décalages plus subtils, pas sur des clichés de comédie romantique. Il y a quand même quelques lignes qui m’ont fait sourire. Birdie, fidèle à elle-même, sort une ou deux piques bien senties. Mais c’est noyé dans un ensemble qui manque de punch. J’espérais rire davantage, et ça n’a pas été le cas.

 

Grosse Pointe Garden Society, c’est une série qui m’a plu dès le début. Elle a ce mélange de mystère et de personnages cabossés qui me parle. Mais cet épisode 5 m’a rappelé que même les séries que j’aime peuvent trébucher. Les personnages ont du potentiel, l’intrigue principale peut encore me surprendre, et les dialogues savent être percutants quand ils veulent. Mais pour ça, il faudra laisser derrière les maladresses de « Pollination ». Je vais continuer à regarder, parce que je suis curieux de voir la suite. 

 

Note : 4/10. En bref, cet épisode m’a peut-être laissé sur une note moyenne, mais il n’a pas éteint mon intérêt. J’espère juste que Catherine, Brett, Birdie et les autres retrouveront leur rythme – et que le jardin redevienne aussi intrigant qu’au début.

Prochainement en France

 

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