Critiques Séries : Watson. Saison 1. Episode 7.

Critiques Séries : Watson. Saison 1. Episode 7.

Watson // Saison 1. Episode 7. Teeth Marks.

 

L’épisode 7 de Watson marque un véritable point d’inflexion dans la série. Jusqu’ici, les intrigues médicales et les tensions entre les personnages constituaient le cœur du récit, mais cet épisode accélère le développement des enjeux plus profonds, notamment en ce qui concerne Moriarty et l’ombre qu’il projette sur l’équipe. L’histoire met particulièrement en avant Shinwell, qui se retrouve dans une position délicate. Son lien avec Moriarty est maintenant une menace bien réelle, et l’étau se resserre. 

 

Pendant ce temps, Watson, confronté à des hallucinations troublantes, doit naviguer entre une affaire médicale intrigante et des révélations personnelles qui ébranlent son passé. Dès le début de l’épisode, Shinwell réalise que son refus d’obéir aux ordres de Moriarty a des conséquences bien plus graves qu’il ne l’imaginait. Une menace implicite prend forme à travers des photos glaçantes de ses proches endormis, accompagnées d’un message clair : il doit échanger les médicaments de Watson, sinon les conséquences seront irréversibles.

Tiraillé entre sa conscience et la peur des représailles, Shinwell tente de réaliser la substitution, mais un imprévu le fait échouer. Une patiente, Ginny, souffrant d’amnésie épisodique, surprend sa tentative. Bien qu’elle oublie rapidement la scène, un détail trouble Watson : Ginny a noté ce qu’elle a vu dans son carnet, ce qui réveille en lui un doute sur son propre traitement. Ce qui rend cette intrigue intéressante, c’est la tension latente entre Shinwell et Watson. Ce dernier sent que quelque chose ne va pas, mais il ne sait pas encore exactement quoi. Et de son côté, Shinwell voit son avenir se jouer à chaque instant, redoutant que son secret éclate.

 

L’intrigue médicale de l’épisode est tout aussi intrigante. Ginny se présente aux urgences avec une plaie abdominale et la certitude qu’un quelque chose la dévore de l’intérieur. Son incapacité à se souvenir des événements récents pousse d’abord les médecins à envisager une détresse psychologique, mais Watson sent qu’il y a plus que cela. L’enquête médicale prend plusieurs directions : un voyage récent à Machu Picchu, une possible exposition à des substances psychotropes, une infection rare… Mais rien ne semble correspondre exactement à son état.

C’est finalement une hallucination auditive qui met Watson sur la bonne piste. Depuis le début de l’épisode, il entend des bribes de violon et des conseils issus d’un passé révolu, une manifestation de son esprit qui semble vouloir l’aider à assembler les pièces du puzzle. En écoutant cette intuition, il finit par découvrir que Ginny souffre d’un tératome ovarien, une tumeur contenant des tissus différenciés, dont… des dents. Ce cas, en apparence anecdotique, fait écho au reste de l’épisode en illustrant un thème central : ce qui ronge de l’intérieur. 

 

Que ce soit pour Ginny avec sa maladie, Shinwell avec ses dilemmes moraux, ou encore Watson avec son passé, chacun des personnages affronte une menace qui l’érode progressivement. Un autre aspect marquant de cet épisode est la relation entre Watson et Mary. Jusqu’ici, leur dynamique avait été esquissée, mais cet épisode apporte une révélation qui change la perception de leur histoire. Dès les premières scènes, Mary semble troublée par le nom de Ginny. Une simple coïncidence ? Watson pense d’abord que cela lui rappelle un souvenir familial, mais la vérité est plus profonde.

Dans les dernières minutes de l’épisode, Mary finit par révéler ce qu’elle cachait : elle était enceinte lorsque Watson a disparu pour poursuivre Holmes et Moriarty. Son silence n’était pas une simple rancœur liée à l’obsession de Watson pour son travail, mais le reflet d’une douleur bien plus intime. Son avortement spontané, vécu seule, a cristallisé la distance entre eux. Ce moment est un des plus significatifs de l’épisode. Il donne un nouvel éclairage à leur séparation et explique pourquoi Mary a tant de mal à reconnecter avec Watson. 

 

Ce n’est pas uniquement son comportement ou son métier qui l’ont éloignée, mais le fait qu’il n’était pas là lorsqu’elle avait le plus besoin de lui. Cette révélation soulève une question cruciale : est-ce que Watson et Mary peuvent réellement surmonter ce passé et se retrouver ? Rien n’est certain, mais cette conversation marque un tournant qui pourrait orienter leur relation vers une nouvelle dynamique, qu’elle soit réconciliatrice ou définitive. Alors que l’épisode se rapproche de son dénouement, Shinwell se prépare à avouer son implication dans l’échange de médicaments. Il sait que Watson a compris que quelque chose ne va pas, et plutôt que d’attendre d’être démasqué, il prend l’initiative.

Mais juste au moment où il s’apprête à parler, un événement inattendu change complètement la donne. Lloyd, un pharmacien, débarque dans la clinique, affirmant être responsable du changement de médicaments. Watson est sceptique, mais au fil des échanges, Lloyd donne des détails qui semblent confirmer son implication. Shinwell assiste à la scène, figé. Un innocent prend la responsabilité de ses actes, et avant même qu’une clarification ne soit possible, Lloyd s’effondre. Il avait ingéré une dose importante de pilules avant de venir, ce qui le conduit à une mort instantanée.

 

Ce retournement dramatique change complètement la dynamique. Watson a maintenant une explication plausible pour l’altération de ses médicaments, et Shinwell, bien que toujours sous la coupe de Moriarty, échappe à une confrontation directe avec Watson. Mais cette issue ne signifie pas qu’il est sauvé pour autant. La culpabilité de voir quelqu’un mourir à sa place et la crainte que Moriarty ait orchestré cette mise en scène ne font que renforcer son malaise.

L’épisode se termine sur une autre intrigue parallèle : Derian et son mystérieux passé. Des messages cryptiques et des souvenirs enfouis refont surface, jusqu’à ce que Moriarty lui-même la confronte avec une preuve accablante : un doigt décomposé, lié à un cadavre immergé… Un cadavre qui semble avoir un lien avec Derian. Depuis le début de la série, Derian a été entourée d’une aura de mystère, et cet épisode suggère qu’elle pourrait être bien plus impliquée dans des affaires troubles qu’on ne le pensait. Moriarty, fidèle à lui-même, exploite cette faille pour la manipuler.

 

Cette révélation ajoute une nouvelle dimension à son personnage et crée une tension supplémentaire au sein de l’équipe. Moriarty ne se contente pas de viser Watson, il infiltre progressivement chaque membre du groupe, les poussant dans des situations où ils n’ont d’autre choix que de plier à sa volonté. Cet épisode marque un tournant pour Watson. Il ne s’agit plus seulement d’un drame médical où chaque épisode se concentre sur une enquête indépendante. Désormais, les intrigues s’entrelacent, les conséquences des décisions passées se font ressentir, et chaque personnage se retrouve pris dans une toile plus complexe qu’il ne l’imaginait.

 

L’évolution de Shinwell, la confrontation entre Watson et Mary, et les révélations sur Derian apportent un nouvel élan à la série. Moriarty n’est plus une menace lointaine, il est au cœur de l’action, manipulant dans l’ombre et poussant chacun à ses limites. Si les prochains épisodes maintiennent cette intensité, Watson pourrait bien être en train de trouver son véritable rythme.

 

Note : 6/10. En bref, il était temps que Watson se réveille et propose autre chose qu’une série procédurale peu inspirée. 

Prochainement en France

 

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