The Last Anniversary (Saison 1, épisode 1) : immersion dans les secrets de Scribbly Gum Island

The Last Anniversary (Saison 1, épisode 1) : immersion dans les secrets de Scribbly Gum Island

Lorsque l’on découvre une nouvelle série, la première impression est essentielle. Elle pose les bases, introduit les personnages et donne le ton de ce qui va suivre. The Last Anniversary, adaptation du roman de Liane Moriarty, débute sur une île australienne fictive au nom évocateur : Scribbly Gum Island. Un endroit où les liens familiaux et les non-dits s’entremêlent, où le passé pèse sur le présent, et où une mystérieuse disparition reste irrésolue depuis des décennies. Dès les premières minutes, l’atmosphère s’installe. Le spectateur rencontre Sophie Honeywell, une journaliste qui, contre toute attente, hérite d’une maison sur l’île. 

 

Sur la mystérieuse île de Scribbly Gum, où un jeune couple a disparu des décennies auparavant. Sophie Honeywell s'y installe après avoir hérité d'une maison laissée par Connie, la grand-tante de son ex-fiancé. À son arrivée, elle est mal accueillie, mais elle découvre rapidement la force de la sororité.

Cette décision, prise par Connie, la défunte propriétaire, étonne tout le monde. Pourquoi léguer un bien aussi précieux à une étrangère, plutôt qu’à un membre de sa propre famille ? C’est une question qui traverse tout l’épisode et qui suscite une tension palpable entre Sophie et les autres habitants. Sophie est censée être le centre de l’histoire, mais rapidement, une autre dynamique s’impose. L’intrigue ne tourne pas uniquement autour d’elle ; elle s’étend à une galerie de femmes aux personnalités et aux destins entremêlés. 

 

Il y a Connie et sa sœur Rose, Enigma – trouvée bébé dans des circonstances troublantes – ainsi que Grace, Veronika et Margie. Chacune d’elles porte un poids du passé, et l’héritage de Connie ne fait que raviver de vieilles blessures. Sophie, bien que déterminée à s’intégrer et à comprendre ce qui l’entoure, se retrouve plus spectatrice qu’actrice dans ce premier épisode. Son rôle semble avant tout d’être un élément perturbateur, quelqu’un qui dérange un équilibre précaire et force les habitants de l’île à se confronter à leurs propres secrets. Au cœur de The Last Anniversary réside une énigme ancienne : la disparition d’Alice et Jack Munro, laissant derrière eux un nourrisson, Enigma.

Cet événement a non seulement marqué l’histoire de Scribbly Gum Island, mais il est aussi devenu un véritable attrait touristique. Un cottage a été conservé dans son état d’origine, transformant cette tragédie en attraction. Ce premier épisode pose les jalons de cette intrigue sans précipitation. Les indices sont distillés avec parcimonie, laissant planer le doute sur ce qui a vraiment pu se passer. Un disque vinyle abandonné sur une platine, un gâteau encore chaud sur une table, quelques gouttes de sang sur le sol : autant d’éléments qui nourrissent le mystère sans apporter de réponses immédiates.

 

Au-delà de l’enquête, ce premier épisode met en lumière un thème central : la maternité et ses complexités. Grace, qui vient d’accoucher, semble submergée par une détresse silencieuse. Son mal-être est palpable, et l’absence d’un réseau de soutien efficace accentue son isolement. En face d’elle, sa propre mère, Enigma, incarne une figure maternelle distante, comme si le poids de son propre passé l’empêchait d’offrir la chaleur dont sa fille aurait besoin. Ce traitement de la maternité, loin d’être idéalisé, apporte une touche de réalisme à la série. 

Il n’est pas question ici de figures maternelles parfaites, mais de femmes confrontées à des réalités parfois brutales, de la solitude au doute en passant par la transmission intergénérationnelle de traumatismes. Le premier épisode de The Last Anniversary prend son temps. Il ne cherche pas à accrocher le spectateur par une révélation choc, mais plutôt à installer une ambiance, une tension latente. Cette approche peut paraître déroutante, mais elle correspond bien à l’univers du roman de Liane Moriarty (Big Little Lies) dont la série est adaptée. L’aspect visuel renforce cette impression : des paysages paisibles qui contrastent avec l’agitation intérieure des personnages, une lumière douce qui donne à l’île une allure presque onirique. 

 

Pourtant, sous cette tranquillité apparente, quelque chose de plus sombre semble prêt à ressurgir. Ce premier épisode laisse entrevoir les fils narratifs qui seront déroulés par la suite. Le mystère autour du bébé Munro, les tensions familiales, le rôle que Sophie sera amenée à jouer : autant d’éléments qui suscitent la curiosité. En évitant les artifices trop appuyés et en préférant une mise en place réfléchie, la série s’adresse à ceux qui apprécient les intrigues progressives, où les relations humaines sont aussi importantes que les secrets qu’elles cachent. Reste à voir si cette approche tiendra sur la durée, mais pour l’instant, The Last Anniversary pose les bases d’un récit nuancé, oscillant entre drame familial et enquête sur le passé.

 

Note : 6/10. En bref, pour l’instant, The Last Anniversary pose les bases d’un récit nuancé, oscillant entre drame familial et enquête sur le passé.

Prochainement en France

Disponible sur Binge, accessible via un VPN

 

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