Critique Ciné : Le Discours d'un Roi, un film intimiste au sommet

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Le Discours d'un Roi // De Tom Hooper. Avec Colin Firth et Helena Bonham Carter.


Colin Firth a reçu la semaine dernière un Golden Globes pour sa performance dans ce film et même si le film en lui même mérite lui aussi reconnaissance, il faut bien avouer que l'acteur délivre quelque chose à la sonorité très baroque et au côté soulevant de foule. En effet, voilà un film qui emporte son monde, qui bouleversera peut être des gens (cela n'a pas été mon cas mais j'ai trouvé l'histoire touchante).
Le film raconte l'histoire vraie et méconnue du père de l'actuelle Reine Élisabeth. Celui-ci va devenir, contraint et forcé, le Roi George VI, suite à l’abdication de son frère Édouard VII. D'apparence fragile, incapable de s'exprimer en public, considéré par certains comme inapte à la fonction, George VI affrontera son handicap grâce au soutien indéfectible de sa femme et surmontera ses peurs grâce à un thérapeute du langage aux méthodes peu conventionnelles. Sa voix retrouvée, il réussira à convaincre le peuple anglais de déclarer la guerre à Hitler.
Tout d'abord Colin Firth justement. C'est vraiment l'atout majeur du film. Il offre une performance tout à fait remarquable. En roi qui a des problèmes d'expression en public il était parfaite. Entre ses excès de "fuck" et "shit" (j'ai adoré, c'était vraiment drôle sur le coup en fait) et ses discours au ton pensant et pesant très bien trouvé. Voilà donc une performance qui méritait récompense. Face à d'autres excellentes performances, celle ci est mérité en tout cas. Je n'ai vraiment rien à redire sur Colin. Disons que cet acteur fait des choix cinématographique de bon ordre.
Bien sûr l'affaire du scénario est aussi quelque chose d'étonnant. J'ai trouvé l'histoire intéressante, sensible et parfois drôle (sûrement involontairement d'ailleurs). Prendre l'histoire de Georges VI est étonnante vu qu'on ne connaît pas tellement le personnage et pourtant il a joué un jeu durant la guerre avec Hitler. Cette histoire de dyslexie et d'impossibilité de parler était bien rodée. J'ai trouvé que la thérapie fonctionnait car on ne se précipite pas sur le personnage, on le laisse respirer entre deux scènes. On ne l'engouffre pas dans des trucs abracadabrantesques, on prend son temps et c'est ça qui est aussi un atout du film.
Mais la réalisation filandreuse du film est aussi bien fichue. On sent que coup de pinceau de Tom Hooper en voulant montrer une partie de l'histoire. Tout se joue dans le détail qui fait mouche : un plan, une scène, un discours ou encore un acteur. C'est cette concentration d'éléments qui font que ce film est tout simplement sublime. Il reste assez intime avec son spectateur en imposant un caractère posé et une BO de musique classique magnifique.

Note : 9/10. En bref, encore une perle de l'année 2011. A voir...

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