Critiques Séries : The Undoing. Saison 1. Episode 6 (season finale)

Critiques Séries : The Undoing. Saison 1. Episode 6 (season finale)

The Undoing // Saison 1. Episode 6. The Bloody Truth.

SEASON FINALE

 

David E. Kelley a toujours été bon quand il s’agit de parler de procès. Les scènes de procès sont d’ailleurs parmi les plus intenses et passionnantes de The Undoing quant le reste a fini par tomber dans les révélations sur révélations sans réellement engager autant d’intérêt que l’on aurait pu espérer. Dans sa tentative claire de mixer ce qu’il sait faire dans le registre judiciaire avec ce qu’il a pu faire dans Big Little Lies, E. Kelley s’est un peu égaré, mélangeant tout sans réellement connecter intelligemment les deux univers. L’avocate est d’ailleurs le meilleur personnage au fil des épisodes et je ne serais pas contre une sorte de spin off sur ce personnage et son cabinet d’avocats. C’est presque le seul élément que j’ai envie de retenir avec ce final Grand Guignol qui n’assume pas sa bêtise et qui tombe dans des pièges ridicules d’un genre éculé. Bien entendu, ce dernier épisode est là pour nous révéler enfin ce qu’il fallait mais ce n’est pas suffisant.

 

Le plus gros problème de ce dernier épisode c’est probablement Jonathan. Ce dernier est devenu une sorte de vilain cartoonesque, dont la série a du mal à sortir quoi que ce soit. Non pas que Hugh Grant soit mauvais, juste que son personnage n’a pas vraiment été bien développé par le scénario. A l’issue de l’épisode précédent, c’est le fils qui avait le marteau caché dans la boite de son violon. On découvre rapidement au début de cet épisode qu’il a trouvé le marteau à la résidence secondaire de la famille et qu’il l’a caché afin de protéger son père. Du coup, si le fils aurait pu être responsable du meurtre et tué car il serait atteint de la même condition que son père (que la mère de ce dernier a décrit à l’issue de l’épisode précédent) alors la série balaye cette idée d’un coup d’un seul. Une grande partie de cet épisode de The Undoing n’a pas la capacité d’un dernier épisode. On s’ennuie et le rythme est étrange.

 

C’est donc une heure et dix minutes qui tentent de prolonger une histoire qui ne fonctionne plus et qui tire sur la corde de façon assez étrange. Après avoir utilisé tous les twists possibles au fil des épisodes, The Undoing se retrouve sans rien dans cet épisode si ce n’est la seule révélation : qui a tué Elena. Pour autant, tout le procès manque aussi de substance car la série a déjà utilisé tout un tas d’éléments précédemment. C’est donc quelque chose de très classique, du E. Kelley fainéant que The Undoing nous délivre jusqu’au bout malgré tout ce qu’ils avaient entre les mains pour sortir un truc étonnant. La série n’est jamais devenue ce qu’elle aurait pu être, notamment sur le fait de découvrir une femme qui peut avoir été dupée par son propre mari et comment ceux qui l’entourent ont participé à cette méconnaissance. Mais la fin de The Undoing est d’autant plus étrange qu’elle est abrupte car E. Kelley se rend compte qu’il n’a plus le temps et qu’il faut aller rapidement à la fin pour tout nous révéler et reconstruire le puzzle. Cela a été fun par moment mais cet épisode a du mal à rassembler ce qui aurait pu faire de The Undoing quelque chose et la révélation que Jonathan est bien celui qui a tué Elena tombe vraiment à plat. Dommage.

 

Note : 3/10. En bref, une fin Grand Guignol pour une série qui n’aura jamais exploité son entier potentiel.

Disponible sur OCS US+24

 

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