Critiques Séries : Dancing on the Edge. Saison 1. Pilot (UK).

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Dancing on the Edge // Saison 1. Episode 1. Pilot.


J'aime beaucoup les séries d'époque. C'est un fait et je me laisse toujours tenté. Je me fais souvent avoir par certaines (surtout quand elles sont policières : Copper, Ripper Street) mais je me réjouis de retrouver quelques pépites (Bomb Girls, Boardwalk Empire, Downton Abbey, Mad Men). Ce qu'il y a de bien avec les séries d'époque c'est qu'elles nous permettent de comprendre les us d'autrefois et comment était la société passée. Alors certes, je ne suis pas du tout quelqu'un qui vit dans le passé et sa nostalgie, mais je suis curieux de comprendre comment l'on pouvait vivre dans le monde moderne d'aujourd'hui. Avec Dancing on the Edge on nous plonge dans les années 30 et dans la musique jazz. Les noirs à l'époque n'étaient pas nécessairement les plus en vogue dans l'aristocratie où le racisme battait son plein. Ce premier épisode, d'une durée assez embêtante (1h30 quand même) nous permet de voir à quel point les musiciens noirs, bien que leur musique fût apprécié, n'étaient pas toujours les bienvenus.

Dans les années 30, le Louis Lester Band, un groupe de jazz uniquement composé de musiciens noirs, réussit l'exploit de s'imposer dans le milieu de l'aristocratie anglaise. Mais, lorsque le groupe se retrouve impliqué dans une sombre affaire de meurtre, les portes du succès et de la reconnaissance commencent à se fermer une à une...
vlcsnap-2013-02-11-09h28m13s91Mais Dancing on the Edge permet surtout de voir l'éclosion du jazz à une époque qui n'était pas nécessairement ouverte à ce genre de musique. On le voit dès le début du premier épisode lorsqu'ils se produisent devant le gratin. Les gens sont pour la plupart très surpris. Nous allons voir ici comment est né le succès de ce groupe de musique. C'est d'autant plus intéressant que cela est très mis interprété notamment par Chiwetel Ejiofor (The Shadow Line, Salt) qui incarne ici Louis Lester, le grand manitou de ce groupe. C'est presque ce que je trouve de plus regrettable finalement, que le tout soit peut être un peu trop centré sur un personnage et pas suffisamment sur la cohésion de ce groupe de musiciens. Je ne suis pas ce qu'il y a de plus fan de jazz, et c'est presque problématique dans le sens où toute la série est composée de cette musique mais j'ai tenté de m'y faire et puis je m'y suis habitué. Contrairement à une série comme Treme que je n'ai jamais réussi à apprécier à sa juste valeur (il est des séries de qualité dans lesquelles on n'entre pas, cela m'est aussi arrivé avec Friday Night Lights).

On peut également saluer la présence de John Goodman (The Artist, Argo) où il incarne ici le rôle de Mr Masterson, quelqu'un d'influent et d'imposant qui va parvenir à jouer un rôle dans l'éclosion de ce groupe de musique. Finalement, ce premier épisode parvient à être assez réjouissant pour me rendre curieux vis à vis de la suite de la saison. Mon seul regret est la production de BBC. Je trouve encore une fois que les productions de cette chaine sont un peu trop uniformes et ne trouvent donc pas un ton unique en termes de réalisation. Mais Dancing on the Edge a le potentiel de pouvoir me plaisir à la longue, reste à savoir comment les choses vont évoluer maintenant. De plus, l'univers de la musique, rarement traité dans le monde des séries (et encore plus quand il s'agit de parler du monde du jazz) est ici traité dans un univers raffiné et appréciable. Il faut cependant que le rythme de cette série soit conservé à sa juste valeur histoire de faire en sorte que je passe un aussi bon moment avec les prochains épisodes.

Note : 6/10. En bref, les anglais font leur Treme et même que l'on ne s'emmerde pas devant.

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