Critiques Séries : Ray Donovan. Saison 1. Pilot.

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Ray Donovan // Saison 1. Episode 1. Pilot.


Depuis plusieurs années maintenant, Showtime s'est forgée un caractère assez étonnant en matière de production de séries télévisées. Passant de Weeds à Dexter jusqu'au dernier phénomène en date : Homeland. Sauf qu'avec son offre vieillissante, elle doit aussi trouver chaque année de nouvelles séries à mettre sous la dent de ses abonnés. C'est pourquoi elle nous sort cet été Ray Donovan. Créée par Ann Biderman à qui l'on doit déjà la brillante SouthLAnd, Ray Donovan est une série tout aussi étonnante. Elle nous plonge dans le quotidien d'un spécialiste de litiges en tout genre mais surtout les plus complexes, et les plus sales. En gros, il n'a pas peur de se salir les mains pour ses clients au détriment de sa famille et de sa femme. Ce qui fonctionne le mieux dans ce premier épisode ce n'est pas tant l'exposition qui est faite des personnages mais l'introduction de l'épisode où l'on voit Ray en action qui trouve d'un coup une solution à tout.

Un spécialiste des litiges les plus compliqués, controversés et confidentiels des familles les plus aisées de Los Angeles, a bien du mal à régler ses problèmes à lui, bien souvent d'ordre familial...
vlcsnap-2013-06-27-08h00m14s84.pngEn effet, premier client, un homme se retrouve à côté d'une jeune femme ayant fait une overdose dans sa chambre d'hôtel. Il ne veut pas être vu à ses côtés au risque de tout perdre. Ray est alors là pour tout mettre en oeuvre pour créer un alibi et supprimer toutes les preuves de sa présence (avec son équipe de choc). Et puis second client, un jeune homme, star de cinéma d'action adulé des femmes, s'est retrouvé dans une situation pas très enviable avec un transexuel. En gros, il est gay mais ne veut pas faire son coming out au risque de finir le cul pris par des hommes, en 3D pour le cinéma porno (pour reprendre les dire de Lee Drexter, incarné par Peter Jacobson). Ce qu'il y a d'extra dans cette introduction c'est la manière dont le scénario retourne toutes les situations à son avantage : afin de faire croire qu'il est réellement hétérosexuel, Tommy, la star de cinéma, va devoir faire croire qu'il était avec la morte d'une overdose.

Ce premier épisode permet donc de présenter assez efficacement le travail de son héros. J'ai donc beaucoup aimé. Tout n'est certainement pas parfait dans Ray Donovan, et au fond il y a encore onze épisodes après celui ci pour prendre le temps de nous montrer ce qu'elle a dans le ventre. Je fais confiance à Ann Biderman dans le sens où elle a écrit tout un tas d'excellentes choses. Nous sommes donc sur Showtime, paradis des séries sans foi ni loi et son héros se retrouve constamment au beau milieu de situations pas toujours très enviables. Car le but est bien évidemment de nous parler de sa famille et de la relation qu'il peut entretenir avec chacun d'eux. Sa femme qu'il délaisse souvent jusque tard le soir alors qu'il préfère être seul dans son pied à terre en plein Los Angeles. Sa vie de famille bien rangée à Beverly Hills dans une maison où les voisins préfèrent écoutent du rap à fond les ballons plutôt que de tondre gentiment leur pelouse.
vlcsnap-2013-06-27-08h00m12s63.pngEt puis nous avons une jeune femme complètement accro à Ray qui est là pour donner à la série sa tension sexuelle sauf qu'au fond à chaque fois qu'elle est entreprenante cela capote (une fois elle fait une crise d'épilepsie et une autre fois elle va tenter de lui faire une fellation sans succès). Tout n'est pas très clair encore dans la relation que la famille Donovan entretient avec Mickey, le père de famille. La scène finale est très perverse. Au fond, on ne sait pas pourquoi il a été condamné à vingt ans de prison, mais je suppose qu'il y a une histoire de pédophilie pour quelque chose du genre. En tout cas, Ray ne va pas être très content que son père qu'il déteste tant est venu rendre une petite visite à ses petits enfants et à sa bru. Ce premier épisode nous parle également de la relation que Ray entretient avec ses deux frères. L'une étant une petite frappe et l'autre tenant un club de boxe.

Pour le moment on ne sait pas encore ce qu'il faut réellement attendre de cette dynastie des Donovan, mais cela ne peut pas bien se terminer. Liev Schreiber (Les Experts, Wolverine) qui incarne donc Ray Donovan de façon assez convaincante parvient à nous plonger dans les coulisses d'un personnage globuleux et assez sinueux. On ne sait pas vraiment qui il est et ce qu'il s'est passé auparavant avec lui (notamment à cause de ces flashbacks qu'il est difficile de décodé bien que je pense qu'il y a une histoire de changement de sexe derrière). Il va donc falloir attendre. Jon Voight (Tomb Raider, 24 heures chrono) incarne donc Mickey Donovan, le grand patriarche avec une certaine vigueur de l'âge. Le papy n'a pas perdu de son mordant et cela fait plaisir à voir. Surtout qu'il y a des faces à faces de prévu qui à mon avis vont faire un tabac. Enfin, la seule déception à mes yeux c'est Allen Coulter, le réalisateur de ce premier épisode (à qui l'on doit notamment Remember Me ou Hollywoodland). Les couleurs sont trop ternes et vert de gris. Et les plans un peu trop plats.

Note : 7.5/10. En bref, un premier épisode assez particulier mais passionnant. Cette dynastie des Donovan promet et son héros, Ray Donovan, d'autant plus.

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delromainzika

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D
<br /> J'ai trouver le pilot pareille que toi,voir plus.Vraiment bien aimée cette ambiance,le cast est excellent,dommage qu'on ne voit pas assez Eddie Marsan(trés bon acteur anglais)j'ai bien aimée son<br /> persos,j'éspére qu'on verra beaucoup plus le coté famille,par forcément sa femme ou c'est enfant(au quel je n'ait rien éprouver)mais plus sur c'est deux(3)frére et son pére.<br />
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