Critiques Séries : SouthLAnd. Saison 5. Episode 5.

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SouthLAnd // Saison 5. Episode 5. Off Duty.


La vie privée des personnages de SouthLAnd est tout aussi importante que leur vie professionnelle pour le téléspectateur. On a toujours envie d'en savoir plus sur chacun des personnages et surtout de voir comment les choses évoluent les uns autre les autres. Mais c'est aussi une série étonnante qui a petit à petit pris de l'ampleur depuis sa création. Elle est devenue de plus en plus passionnante et de mieux en mieux. La première partie de la saison 5 tente de nous montrer que la série sait ce qu'elle veut faire de ses personnages et où elle veut les emmener. J'ai notamment bien aimé ce que les scénaristes font de John Cooper alors que le pauvre entreprend une petite descente aux enfers de semaines en semaines. Et ce n'est pas l'apparition de son ex femme qui va le faire aller mieux. "Off Duty" était au sommet de la pyramide, dans le genre de ce que SouthLAnd peut faire de mieux finalement. Les confrontations, les dialogues, tout est fait avec ferveur et passion. On sent que la série est toujours très en forme, loin d'un policier classique mais proche d'un univers très documentaire.

Car au fond, la vie des personnages est mise en miettes par le scénario et la façon dont le tout est mis en scène. L'épisode progresse alors d'intrigues en intrigues, et de scènes en scènes sans jamais lasser le téléspectateur une seule seconde. Et pourtant, tout le monde n'a pas la même histoire et tout le monde ne raconte pas la même chose. Par ailleurs, et cela n'a pas grand chose à voir avec l'épisode en lui même, Regina King était aux commandes. En effet, c'est l'actrice qui a joué le rôle de réalisatrice d'un épisode cette semaine et elle a fait un boulot remarquable car je n'ai pas ressenti de changement par rapport au reste de la saison. Elle s'est tellement bien impregné de la série qu'elle vit donc forcément les choses. Et l'épisode les ressents également. Ce que je remarque de plus en plus avec Cooper, c'est cette impression qu'il se dirige de plus en plus vers une retraite forcée et méritée. Au début de l'épisode il nous raconte de vieilles histoires avec son bon vieux intructeur (incarné par Gerald McRaney). Au fond, on fait clairement le bilan du personnage et ce, depuis le début de la saison. Je ne suis pas contre son départ, bien que cela serait dire au revoir à l'un des personnages gays les plus intéressant du paysage audiovisuel américaine.
southland-ben-mackenzie-copie-1.pngEn effet, bien que son orientation sexuelle ne soit pas le point d'orgue de SouthLAnd, elle reste un élément essentiel du personnage. Côté professionnel, lui et Lucero vont répondre à un appel détresse d'une femme désorientée criant dans la rue. Cooper va finir par retrouver le mari de celle ci, mort, en décomposition depuis neuf mois, dans la salle de bain. La femme était alors en pleine démence et pensait que son mari était un intrus et l'a frappé avec un marteau. J'ai trouvé cette histoire assez percutante et la manière dont les choses sont racontées était terrible. On sent le point des mots et surtout le visage des personnages. C'est fou comment Regina King est parvenu à capturer les émotions de chacun des personnages. Comme quoi, le regard d'une femme est parfois bien plus important que celui d'un homme. Mais l'épisode, outre ses passages très rythmé, tente de nous raconter encore une fois une petite introspection sur le personnage de Cooper. C'est joliment fait et je serais déçu qu'ils ne poursuivent pas dans cette direction pour les prochains épisodes étant donné que cela me semble important de mon point de vue.

On peut aussi saluer la petite scène entre Cooper et Ben au bar. "I never really quit". Son alcoolisme est revenu de plus belle et Ben est là pour le remarquer. Je ne sais pas si l'amitié des deux hommes pourra reprendre un jour son cours (ce serait une bonne idée), mais au fond, je suis déjà bien content de la façon dont les choses sont faites. Un peu moins vis à vis de Dewey et de ses blagues homophobes (qu'il faut prendre au second degré bien évidemment) qui n'était pas aussi drôle que l'on ne pourrait bien le penser. Pour en revenir à Ben et Cooper, cette scène était innatendue mais très réussie. Le talent des acteurs est une fois de plus mis en avant et ce n'est pas du luxe. Ben justement, il est tellement absordé dans son propre monde, dans son invincibilité et son arrogance que c'est à peine s'il remarque Sammy qui est sur le point de plonger la tête dans le vide. Maintenant qu'il fait ses petits extras, il n'a plus la tête en place comme avant. Il faut bien avouer que le personnage a été malmené au fil des saisons alors qu'au début ce n'était qu'un bon p'tit gars qui voulait être flic afin de prouver à sa riche famille qu'il pouvait être quelqu'un de différent d'eux.
southland-sammy-shawn-hatosy.pngAu fond, il devient un peu comme sa famille et c'est dramatique pour lui. Sammy quant à lui se retrouve encore une fois à plonger au coeur du vide. C'est dommage car le personnage est adorable et ne mérite vraiment pas ça. Pourtant, cela est fait avec beaucoup de sensibilité et de simplicité. Enfin, Ruben et Lydia. Alors qu'ils n'ont pas de grande affaire importante à traiter, Lydia prend un vol pour l'Arizona afin d'aller retrouver un condamné à mort, un tueur en série qu'elle a captuté par pur hasard à Los Angeles alors qu'elle était encore une P1. J'ai trouvé cette partie de l'épisode plutôt intelligente dans le sens où elle fait remonter à la fois le meilleur de Regina King (elle a très bien su se mettre en avant avec la caméra) mais aussi de sa relation avec Ruben. J'espère que cela va évoluer dans une direction différente prochainement. Finalement, voilà un épisode de SouthLAnd très réussi. Rien à redire, en voilà une série qui a de la gueule, tout simplement.

Note : 10/10. En bref, du grand SouthLAnd.

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