Critique Ciné : 355 (2022)

Critique Ciné : 355 (2022)

355 // De Simon Kinberg. Avec Jessica Chastain, Penélope Cruz et Bingbing Fan.

 

Par les producteurs de Jason Bourne, par le réalisateur de X-Men Dark Phoenix, voilà comment on nous vend 355. Sincèrement, les producteurs auraient pu garder le film au placard. Dans cette production, qui a tout d’une production Luc Besson, le film a du mal à sortir des sentiers visités de multiples fois par le genre. Je pense que l’on a passé cette époque des films d’action qui cherchent par tous les moyens à nous en mettre plein la vue avec si peu de choses à offrir réellement. J’adore Jessica Chastain (Zero Dark Thirty) mais plus sa carrière avance et plus en ce moment elle nous offre des rôles pas franchement séduisants. Si j’ai adoré Dans les yeux de Tammy Faye, beaucoup d’autres films dans lesquels elle a joué sont boursouflés (Ava, Scenes from a Marriage) sans envergure ni véritable ambition. C’est dommage car l’actrice a du talent mais peut-être devrait-elle se concentrer sur des rôles un peu plus pertinents. Simon Kinberg retrouve donc son actrice qu’il avait déjà dirigé dans X-Men Dark Phoenix (2019) et monte en épingle un film d’action au féminin dont l’histoire alambiquée ne parvient jamais à rendre le tout crédible.

 

Une arme technologique capable de prendre le contrôle de réseaux informatiques tombe entre de mauvaises mains. Les agences de renseignements du monde entier envoient leurs agentes les plus redoutables là où l’arme destructrice a été localisée : à Paris. Leur mission : empêcher des organisations terroristes ou gouvernementales de s’en emparer pour déclencher un conflit mondial. Les espionnes vont devoir choisir entre se combattre ou s’allier…

 

Dès que l’on en apprend un peu plus sur le passé de ces agents d’agences de renseignements alors on se rend compte du côté crétin de tout ça. Si j’aime beaucoup les films sur Jason Bourne (sauf son spin off/remake), 355 ne reprend pas vraiment ce qui faisait le charme de cette franchise. On a certes de l’action, ça se bat à main nue ou avec des bâtons formés avec tout ce qui se trouve, des explosions, etc. Mais au delà de tous ces éléments ultra superficiels, le récit évolue de façon ultra mécanique. Rien n’est vraiment neuf et au bout d’un moment on tourne vraiment en rond. 355 n’est pas le genre de films dont on avait besoin, d’autant plus que l’on sent Universal pousser le bouchon afin de potentiellement en faire une franchise (ce qui ne sera probablement jamais le cas compte tenu des résultats au box office). Les producteurs ne font plus des films d’action en les pensant unitaire mais en cherchant toujours à aller vers la création d’une franchise. C’est d’ailleurs pour cela que 355 pousse constamment l’ensemble dans l’espoir probable que cela devienne le nouveau Charlie’s Angels. Les vilains sont clichés, les héroïnes incarnent toutes les strates du genre sans que 355 ne fasse quoi que ce soit de neuf.

 

Note : 3/10. En bref, 355 est un divertissement dont on n’avait clairement pas besoin. En plus d’être invraisemblable c’est parfois ennuyeux et pas spécialement intéressant.

Sorti le 5 janvier 2022 au cinéma

 

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