Critique Ciné : Massacre à la Tronçonneuse (2022, Netflix)

Critique Ciné : Massacre à la Tronçonneuse (2022, Netflix)

Massacre à la Tronçonneuse // De David Blue Garcia. Avec Sarah Yarkin, Elsie Fisher et Mark Burnham.

 

À l’heure où les franchises d’horreur sont toutes de retour pour leur héritage, il fallait bien le retour de Leatherface. Massacre à la Tronçonneuse fait donc suivre au premier film de Tobe Hooper, cinquante ans après les évènements qui nous avait laissé avec une survivante. Massacre à la Tronçonneuse occulte donc la suite que Tobe Hooper avait lui-même réalisé en 1986 et nous plonge dans ce qui se fait une suite hommage. Il s’agit ici du neuvième film des aventures de Leatherface et je dois avouer que je me suis senti laissé sur le carreau. Massacre à la Tronçonneuse est ici une orgie de violence sombre et gore. D’ailleurs c’est ce qui permet aux meurtres d’être assez réussis mais au delà de tout ça, le film n’offre rien de réellement pertinent. Ce nouveau Massacre à la Tronçonneuse reprend donc tout le sous-texte du film original et le balance dans un mixeur afin de l’associer à quelque chose de plus actuel. Là où le premier film était un massacre à la tronçonneuse en bonne et due forme, cette suite se veut plus et trop à la fois.

 

Melody, sa sœur adolescente Lila et leurs amis Dante et Ruth se rendent dans la petite ville de Harlow, au Texas, pour lancer une nouvelle entreprise. Mais leur rêve se transforme bientôt en cauchemar éveillé lorsqu'ils pénètrent sans le vouloir dans le monde de Leatherface, le dangereux tueur en série dont l'héritage sanglant continue de hanter les habitants de la région. Parmi eux, Sally Hardesty, unique survivante du tristement célèbre massacre de 1973, et bien décidée à se venger.

 

Cinquante ans après, le clan Sawyer a presque totalement disparu à Harlow. Son dernier survivant vit dans un orphelinat abandonné avec une gentille vieille dame (qui ne fera pas long feu). Rien n’est crédible (comme le fait que cet homme qui devrait avoir 75 ans peut courir à la vitesse d’un athlète professionnel) mais en soit c’est bien Leatherface qui vole la vedette à tout le monde pendant que les personnages ajoutés au récit ne font rien. Massacre à la Tronçonneuse veut faire la même chose ici que ce que la nouvelle trilogie Halloween a voulu faire. Le retour de Sally Hardesty (la seule survivante du massacre de 1973) fait penser au retour de Jamie Lee Curtis dans la franchise à succès. Il y a même un air de ressemblance. Sauf que c’est tellement mal fagoté que cela n’arrive jamais à bon port. Visuellement, David Blue Garcia reprend pas mal de ce que le remake de 2003 (et l’un des rares bons films de cette franchise) a pu faire sans arrière à sa cheville. J’aime beaucoup l’ambiance de la campagne du Texas et le réalisateur exploite un minimum ce côté champs de mais qui fonctionne.

 

L’histoire de Sally ne prend jamais car elle donne cette impression d’avoir été greffée sans intérêt. A chaque apparition du personnage, Massacre à la Tronçonneuse se sent obligé de le faire et cela n’est en rien naturel. Ce n’est pas forcément le pire des Massacre à la Tronçonneuse mais ce n’est clairement pas le plus réussi. Sur l’aspect tuerie cela fonctionne assez bien (même si cela aurait pu être encore plus graphique) notamment car c’est gore et que le film n’a jamais peur de montrer mais c’est tellement maigre d’un point de vue narratif que cela n’a aucun intérêt. La fin du film est prévisible et bâclée sans compter que l’on s’ennuie durant une bonne partie car toute la galerie de nouveaux personnages prêts à être jetés en pâture ne fonctionne pas non plus.

 

Note : 3/10. En bref, en dehors de Leatherface lui-même qui a le mérite d’être plus proche de l’original que les deux derniers volets de la franchise, Massacre à la Tronçonneuse n’a rien à apporter et ne raconte finalement rien. Décevant.

Disponible sur Netflix

 

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