21 Mars 2022
Master // De Mariama Diallo. Avec Regina Hall, Zoe Renee et Julia Nightingale.
Master s’inscrit parfaitement dans la tendance actuelle de la fameuse « black horror » où l’horreur veut parler de la véritable identité du racisme. Ce premier film de Mariama Diallo me donnait envie par sa bande annonce et le résultat est bien loin d’être à la hauteur de mes attentes. Le film a pourtant une histoire symbolique assez intéressante qui implique un message fort sur le racisme aux Etats-Unis mais le scénario traine tellement de choses en même temps qu’il en devient illisible par moment. Le suspense et l’horreur que le film tentent de créer ont quelques qualités mais ce n’est pas suffisant. J’aurais tellement préféré que l’on se retrouve face à quelque chose d’un brin plus surprenant avec des révélations qui viennent nous scotcher au fond de notre canapé. Si seulement Master faisait sens mais pas vraiment. Disons qu’une fois arrivé au bout du film on se demande vraiment ce qu’il faut en retenir. On nous trimballe de scènes en scènes avec des situations qui n’ont pas et n’auront pas d’explication. Comme si certaines séquences étaient là pour justifier le sujet et apporter au téléspectateur ce que l’on pensait lui offrir.
Deux femmes débutent une nouvelle année à l'université d'Ancaster. Jasmine est une étudiante de première année ordinaire originaire du lointain Tacoma et fait ses premiers pas timide à l'université. Gail est un membre établi du corps professoral d'Ancaster et vient d'être nommé "Master". Les deux femmes, afro-américaines, vont devoir faire face à des expériences plus que troublantes au sein de cette université majoritairement blanche de la Nouvelle-Angleterre.
Les jump-scares de Master sont assez prévisibles. Si certains sont sympathiques, le film n’arrive pas à recréer une ambiance réellement pesante et pertinente. On est loin de THEM (Amazon Prime Video) ou encore des films de Jordan Peele (Get Out, Us). Master tente donc d’user et abuser de tout ce que l’on a pu voir dans le genre pendant des années au cinéma sans réellement apporter quoi que ce soit. Un film ce n’est pas que l’enchainement de tout un tas de séquences sensées faire clic, c’est aussi une histoire sensée être cohérente et palpitante. On ne peut pas dire que cela soit le cas ici. En dehors de ça, la présence de Regina Hall permet d’apporter un peu plus de pertinence au film. L’actrice est excellente malgré le côté très faible du scénario. Au final, Master est donc un film qui n’arrive jamais à aller au bout de ce qu’il présente et se transforme alors en récit pas vraiment percutant tant c’est assez illisible du début à la fin.
Note : 3.5/10. En bref, en dehors de quelques séquences et de Regina Hall, passez votre chemin avec Master…
Disponible sur Amazon Prime Video
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