10 Mai 2022
La Revanches des Crevettes Pailletées // De Cédric Le Gallo et Maxime Govare. Avec Nicolas God, Michaël Abiteboul et Bilal El Atreby.
L’exercice de la suite n’est pas ce qu’il y a de plus facile, surtout quand le premier film est réussi et a marqué ses spectateurs. Pour autant, La Revanches des Crevettes Pailletées est réussi et va même au delà de mes attentes. Je suis dans un premier temps ravi de retrouver toute l’équipe farfelue mais ce n’est pas la seule réussite de ce film. La Revanches des Crevettes Pailletées parle beaucoup plus des questionnements que chacun a avec sa propre existence et l’arrivée de Selim permet de poser de nouvelles questions (l’homosexualité dans les quartiers, la perception des parents et des amis, le besoin de se retrouver soi-même, imaginer que l’on n’est pas normal, etc.). Si par moment La Revanches des Crevettes Pailletées n’échappe pas à certaines facilités pour faire avancer rapidement le scénario, le film prouve qu’il était nécessaire et encore plus en ce moment. Le film s’avère être un brûlot sur la Russie homophobe (ceux qui traquent les gays sur les applications de rencontres pour les tabasser, les boîtes de nuit secrètes ou encore les camps de conversion).
Alors qu’elles sont en route pour les Gay Games de Tokyo, les Crevettes Pailletées ratent leur correspondance et se retrouvent coincées au fin fond de la Russie, dans une région particulièrement homophobe…
Si je devais être critique envers La Revanches des Crevettes Pailletées, peut-être que le film manque justement de développement pour certains personnages qui ne sont là que pour servir le récit et ce qu’ils vivent, pas pour grandir. Même Fred qui a une belle histoire à nous raconter ne termine pas forcément le propos qu’elle veut libérer dans le film. La Revanches des Crevettes Pailletées s’avère même plus sérieux que le précédent, plus engagé mais pas moins intéressant. Au contraire, tout au long du film celui-ci n’échappe pas aux malheureuses scènes en Russie qui montrent la dure réalité des choses. Le tout sans pincettes. L’autre réussite (en dehors de la Russie) c’est le personnage de Selim. Je dois avouer que j’ai encore les larmes aux yeux de voir ce qu’ils ont fait de ce personnage car c’est un magnifique message de tolérance et d’acceptation de soi. Il faut bien avouer que La Revanches des Crevettes Pailletées est toujours aidé par son casting qui est parfaitement réussi où chacun fait prendre vie à son personnage de façon intelligente et soignée.
Note : 8/10. En bref, une suite nécessaire et réussie qui n’échappe pas à la comédie, à l’émotion et à la brutalité qu’il veut dénoncer.
Sorti le 13 avril 2022 au cinéma
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