16 Juillet 2022
Arthur, malédiction // De Barthélémy Grossmann. Avec Vadim Agid, Lola Andreoni et Thalia Besson.
Comme beaucoup de gens de mon âge, Arthur et les Minimoys a été source d’émerveillement. Le concept méta de Arthur, malédiction est pour le coup assez original alors que la franchise prend une tournure horrifique sous forme de slasher fauché. Le problème de Arthur, malédiction n’est pas vraiment le scénario puisque globalement il se tient à son idée de départ mais plutôt la mise en scène de Barthélémy Grossman qui n’a de cesse de faire des références à tout un tas de films d’horreur sans réellement savoir comment les mener pour construire un film entier. Les incohérences narratives vont de pair avec ce que l’on peut attendre d’un film d’horreur : les choix idiots des personnages (notamment ne pas appeler la police quand on voit des pieds suspendus comme du linge) sont légions dans ce genre de films et je trouve ça assez bien vu. Arthur, malédiction est né d’une sorte d’idée saugrenue puisque les décors du film existent toujours en France (il y a même une vidéo sur Youtube qui en parle) et je trouve assez culotté l’idée de ré-exploiter ces décors qui sont laissés à l’abandon.
Alex est un fan des films Arthur et les Minimoys depuis qu'il est enfant. Pour son anniversaire, ses meilleurs amis lui font la surprise de l'emmener dans la maison abandonnée où le film a été tourné. Aucun d’eux ne se doute alors qu’ils se dirigent vers un piège machiavélique et mortel. Ce qui était autrefois un rêve d'enfant va bientôt se transformer en véritable cauchemar...
Il y a quelque chose que j’ai apprécié dans Arthur, malédiction malgré tout ce que le film peut inspirer de mauvais et c’est cette façon de faire monter la tension petit à petit. Le film ne cherche jamais à être dans la surenchère et préfère donc s’attarder tranquillement sur les personnages pour mieux s’attacher à eux. Cela fonctionne en partie mais pas totalement à cause d’acteurs qui ne sont pas toujours bons dans leurs rôles. Le projet est tellement audacieux qu’il se prend forcément les pieds dans le tapis à de nombreuses reprises à cause d’idées de mise en scène sacrément mauvaises. Visuellement on ne peut pas dire que Arthur, malédiction soit réussi. Cela ressemble à une compote qui aurait été étalée un peu de partout en espérant que cela prenne. Le côté fauché est probablement assumé mais il aurait justement pu être un angle intéressant du film qui n’est jamais exploité. Barthélémy Grossmann préfère chercher à en faire des tonnes avec tous les effets de style qu’il insère dans son récit jusqu’à l’overdose.
Note : 2/10. En bref, si tout n’est pas à jeter dans Arthur, malédiction, il n’y a aucune proposition de cinéma qui ici vaut le coup d’être vu. Reste les décors qui raviront les fans de la franchise de Luc Besson et un scénario assez correct compte tenu de l’étron que peut être la mise en scène.
Sorti le 29 juin 2022 au cinéma
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