8 Août 2022
Carter // De Byeong-gil Jeong. Avec Joo Won, Sung-jae Lee et Bo-min Kim.
Les sud-coréens aiment bien créer des films originaux et différents de ce que l’on peut voir ailleurs. Carter c’est une prouesse visuelle, celle de faire un long plan séquence de 2h12. Tout le film veut que l’on ait cette impression (même si ce sont forcément plusieurs plans séquences mis bout à bout). Carter c’est un film qui se repose donc sur son visuel utilisant des drones et des effets donnant l’impression d’être en plein milieu d’un jeu vidéo. Il y a des fonds verts et effets spéciaux assez dégueulasses par moment dans le film mais dans son ensemble, Carter fonctionne uniquement là dessus. Le scénario est inexistant, les personnages mal écrits et l’ensemble a donc du mal à trouver son intérêt au delà des effets visuels. L’ambition du film n’était clairement pas de lui donner un intérêt autour de ce qu’il peut nous raconter (toute cette histoire de vaccin et de virus n’a aucun intérêt narratif étant donné que ce n’est jamais fait intelligemment). L’action visuelle empêche donc le film de prendre son envol narratif et d’amuser son spectateur.
Un homme se réveille amnésique. Dirigé par une voix mystérieuse provenant d'un dispositif implanté dans son oreille, il se lance dans une périlleuse mission de sauvetage.
Le film fait alors dans la surenchère visuelle et certains effets défient vraiment les lois de la gravité (faire des loopings avec un hélicoptère ?). Carter c’est donc une succession de cascades toutes plus folles les unes que les autres, des explosions, des poursuites dans tous les sens. Pour un fana de cinéma d’action comme moi, je dois avoué que j’ai été servi. Peut-être même un peu trop tant la gourmandise peut rapidement devenir entêtante. Certaines scènes sont vraiment excellentes quand d’autres abusent des effets pour ne rien donner au final. Le but de Carter est clair : proposer aux spectateurs un véritable délire sous adrénaline. 2h12 d’action pure c’est impressionnant mais peut-être un peu trop aussi. Je dois avouer qu’il aurait été plus sympa de se poser deux ou trois fois durant le film afin de prendre le temps pour l’intrigue et les personnages. Tout est fait en mode automatique et il n’y a donc pas vraiment de jeu d’acteur dans le film. Byeong-gil Jeong a donc ici une proposition étonnante à nous faire et qui fonctionne si l’on débranche vraiment son cerveau et que l’on profite uniquement du spectacle.
Note : 6/10. En bref, d’une prouesse visuelle folle, Carter ne s’en sert pas pour raconter quelque chose de marquant. Le scénario inexistant gâche finalement tout le plaisir que l’on peut prendre devant ce qui ressemble à une partie de jeu vidéo.
Disponible sur Netflix
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