Critique Ciné : Spin Me Round (2022)

Critique Ciné : Spin Me Round (2022)

Spin Me Round // De Jeff Baena. Avec Alison Brie, Aubrey Plaza et Alessandro Nivola.

 

Jeff Baena, plutôt connu pour des films expérimentaux, délivre ici une rom com assez classique et réchauffée. Pourtant on débarque en Toscane pour un séminaire et puis avec Alison Brie et Aubrey Plaza au casting on est en droit de s’attendre à un film encore plus étonnant. Spin Me Round reste correct la plupart du temps mais ne bouscule jamais les codes de la comédie romantique. J’avais adoré la comédie étonnante The Little Hours (2017) du réalisateur alors que l’on a ici une rom com tout ce qu’il y a de plus classique mélangeant les clichés du genre, quelques moments cocasses, un mystère et puis le côté aventureux qui va avec. Mais Spin Me Round prend tout de même un virage à un moment donné, transformant le récit en quelque chose de plus sombre et vilain. Le mélange des deux est parfois un brin étrange et a du mal à trouver du liant. Je comprends que Jeff Baena a voulu faire un film hybride, changeant de face en cours de route mais le film a un peu de mal à sortir des sentiers battus.

 

Envoyée dans un programme d'immersion en Italie aux frais de son entreprise, une escapade romantique se transforme en chaos pour une jeune femme.

 

Ce que j’aime dans le cinéma de Jeff Baena c’est qu’il aime apporter un point de vue différent à des genres vus et revus dans le but de créer une histoire plus surprenante. C’est pour cela que je trouve dommage de voir Spin Me Round prendre des éléments vus et revus de la comédie romantique sans chercher à les bousculer pour justement nous surprendre comme il tente de le faire avec tous ses films. Notre héroïne est ici Amber, incarnée par une éclatante Alison Brie (GLOW) qui a participé à l’écriture du scénario avec Baena. C’est peut-être l’élément qui a ruiné un peu les chances de Spin Me Round d’être plus original et en lien avec le reste de la filmographie du réalisateur. Mais paradoxalement cela permet aussi à Spin Me Round d’être plus accessible au grand public que les précédentes incursions cinématographiques de Baena. Ce paradoxe créé forcément deux perspectives alors que le film prend réellement vie dans sa seconde partie.

 

Spin Me Round commence à se révéler lorsque Amber découvre qu’elle ne logera pas dans la luxueuse villa de la société pour laquelle elle travaille mais dans un motel juste à côté. Elle participe à des cours de cuisine sans intérêt entourée de ses collègues mais donnant lieu à quelques scènes cocasses. Se développe par la suite une relation entre Amber et Nick. Ce dernier, aussi romantique soit-il sur le papier, est rapidement étrange. Lorsque le film nous révèle le véritable but de Nick, Spin Me Round fait les choses de façon étrange transformant le récit dans un truc qui n’arrive pas à coller avec le reste. Pourtant c’est ce côté étrange que j’ai préféré dans Spin Me Round, notamment car cela ajoute un peu de fraîcheur. Le début du film est assez léger et le décor permet d’avoir ce côté estival plaisant à suivre mais rien ne ressort vraiment mémorable.

 

Note : 5/10. En bref, une comédie romantique réchauffée avec un twist sympathique mais pas suffisamment bien exploité.

Prochainement en France

 

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