6 Août 2022
The Terminal List est alléchante sur le papier. Chris Pratt, Constance Wu, Taylor Kitsch, Jeanne Tripplehorn ou encore Jai Courtney. On a tout de même un joli casting qui a du coûté cher. Amazon n’a pas eu peur non plus de financer le produit qui offre quelques scènes d’action. Mais le problème de The Terminal List ne réside pas dans son casting mais plutôt un manque cruel d’ambition. Rien de ce qu’entreprend le scénario de cette série n’est réellement palpitant. En dehors de quelques scènes musclées pour nous réveiller entre deux épisodes ronronnants, la série a du mal à se réveiller. Adaptée d’un roman de Jack Carr, on se retrouve avec un thriller militaire et d’action qui patauge. Il faut tout de même se farcir une bonne partie de la saison pour avoir enfin une sorte de récompense dans les trois derniers épisodes. Chris Pratt (Jurassic World) a l’avantage d’être plutôt convaincant mais son personnage, assez linéaire, n’a pas de place pour quelconque évolution. On se retrouve avec un personnage creux, vide comme les idées de la série de manière générale.
Au cours d'une mission secrète, l'escouade de Navy SEAL dont faisait parti Reece est décimée. Unique survivant, il rentre chez lui avec des symptômes de stress post-traumatique. Ses souvenirs sont contradictoires et flous sur l'événement et il se sent terriblement coupable. Bientôt, Reece découvre qu'une organisation puissante et obscure est à ses trousses...
La promesse de The Terminal List était de renouer avec ces thrillers d’action du même genre que l’on pouvait voir au cinéma dans les années 90. C’était une bonne chose que de revenir aux basiques mais il aurait fallu que le scénario soit à la hauteur lui aussi. Visuellement, ce n’est pas très beau non plus. Les filtres gâchent une partie des scènes d’action et ne font que rendre quelques moments illisibles. Je ne comprends pas cette obsession que certains réalisateurs de série ont avec le fait de rendre le visuel si sombre. Je comprends que certaines scènes ont besoin de ce genre de filtres mais c’est catastrophique dans The Terminal List à certains moments (notamment dans l’avant dernier épisode). Mais même quand on est en plein jour à Los Angeles, on a l’impression qu’un orage est en train de pointer le bout de son nez.
The Terminal List veut aussi être une série hybride entre la chasse à l’homme (ce qui fonctionne presque correctement) et un drame psychologique sur notre héros Reece. Mais malheureusement, la psychologie n’est pas le fort des scénaristes. Tout est écrit avec les gros sabots sans apporter une once de subtilité. J’aurais préféré voir un personnage plus touchant pris au milieu d’une toile d’araignée. Quand on adapte un roman en série de huit épisodes, on peut espérer que la psychologie des personnages et leur développement prendra une partie importante. De ce que l’on peut voir dans cette saison 1 de The Terminal List, on sent que les scénaristes ont étirés des moments sans que cela ne soit nécessaire. C’est dommage car j’avais réellement envie d’aimer The Terminal List. Sur le papier c’était parfait pour moi, mais une fois le produit vu je reste encore sur ma faim.
Les dialogues sont vides et creux, l’action manque de folie et les personnages sont fades. Voilà ce que j’ai retenu de ces huit épisodes. Antoine Fuqua qui a mis en scène tout ça ajoute des effets sans intérêt à sa série qui finissent par rendre le produit encore moins séduisant. Le casting était bon, le reste est un pet sur une toile cirée.
Note : 4/10. En bref, un gâchis de talents aussi fade que laid visuellement.
Disponible sur Amazon Prime Video
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