8 Août 2022
Prey // De Dan Trachtenberg. Avec Amber Midthunder, Dane DiLiegro et Harlan Blayne Kytwayhat.
Au premier abord, Prey a tout du film champêtre sur les Comanches et la façon dont ils vivent en communauté. C’est même une bonne chose que de situer l’histoire à cette époque alors que les français (représentés comme des gros porcs dans le film) sont en train de décimer toute cette communauté pour prendre les Terres (oui car la France a détenu une bonne partie des Etats-Unis à une époque avant de vendre les terres pour une bouchée de pain). Tout cela jusqu’au moment où… un Predator arrive. Prey devient alors le cinquième volet de la franchise (si l’on exclu les deux cross over avec Alien). Predator est une franchise fascinante qui n’a jamais vraiment eu de chance. Le dernier film en date (2018) ressemblait même à une mauvais parodie tant il n’avait rien à raconter. Avec Prey, Dan Trachtenberg (10 Cloverfield Lane) signe un second film étonnant et surtout réussi (en dehors d’un manque cruel de moyens qui font que les effets spéciaux ne sont pas vraiment à la hauteur).
Il y a trois siècles sur le territoire des Comanches, Naru, une farouche et brillante guerrière, se fait désormais un devoir de protéger sa tribu dès qu’un danger la menace. Elle découvre que la proie qu’elle traque en ce moment n’est autre qu’un prédateur extraterrestre particulièrement évolué doté d’un arsenal de pointe des plus sophistiqués. Une confrontation aussi perverse que terrifiante s’engage bientôt entre les deux adversaires...
La vraie force de Prey c’est Amber Midthunder. La jeune actrice vole la vedette au fameux Predator et nous offre une prestation des plus étonnante. J’ai envie de voir plus souvent cette jeune actrice (découverte pour ma part dans la série Legion). Elle démontre avec Prey qu’elle peut porter tout le film sur ses épaules. Au delà de l’actrice, c’est la situation et l’époque qui fonctionnent. En situation l’intrigue en 1719, Prey s’offre un véritable terrain de jeu nouveau. On est loin des armes de notre époque et le bras-de-fer entre les Comanches et le Predator devient alors d’autant plus palpitant. L’action se repose sur des choses simples mais qui fonctionnent. Dan Trachtenberg refait un peu ce qu’il a pu faire avec 10 Cloverfield Lane qui reprenait l’histoire de la franchise Cloverfield dans un esprit de simple appareil où le plus important ce sont les personnages et pas forcément tout ce qui gravite autour. Le réalisateur met alors la lumière sur cette communauté et leur espace de vie comme aucun autre film ne l’a fait auparavant.
Le reste du casting est suffisamment bon pour tenir le film jusqu’au bout. Je ne m’attendais pas spécialement à une telle surprise mais je suis forcé de constater que la franchise Predator s’offre ici une nouvelle jeunesse en espérant bien évidemment que ce ne soit pas le dernier et qu’un nouveau volet voit le jour prochainement. En passant sous l’égide Disney, j’aurais pensé que la franchise perdrait de son âme mais pour le coup avec Prey c’est tout l’inverse qui s’est passé. On découvre une franchise qui reprend vie sous nos yeux. Un coup de maître.
Note : 8.5/10. En bref, en dehors d’effets spéciaux pas dingue, Prey est une vraie surprise offrant une seconde jeunesse à la franchise Predator. Ajoutez à cela la révélation Amber Midthunder qui brille du début à la fin du film.
Disponible sur Disney+
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