17 Septembre 2022
Après la saison 3 de Qui a tué Sara (Netflix), voilà que Jean Reno se retrouve dans une nouvelle production en langue espagnole. Ramón Campos (Grand Hôtel), Teresa Fernández-Valdés (Now and Then) et Gema R. Neira (Now and Then, Alta Mar) nous plongent dans la Galice des années 40. Un terrain de jeu original que l’on n’a pas la chance de voir souvent sur le petit écran. L’Espagne du nord mérite tout autant d’attention que celle des côtes méditerranéennes. Une Affaire Privée n’est pas une série exceptionnelle en tant que tel car elle a tendance à trainer en longueur mais c’est une enquête plutôt sympathique dans son ensemble qui offre à Jean Reno l’occasion de nous rappeler qu’il sait jouer. Dans Qui a tué Sara il n’avait pas vraiment de quoi incarner quelque chose de passionnant mais il démontre avec cette petite série qu’il peut être bon dans des rôles simples. Ce que j’ai apprécié retrouver dans Une Affaire Privée au delà de ses décors et de ses costumes travaillés c’est cette ambiance de série policière britannique (comment ne pas penser à Miss Scarlett & the Duke).
Dans la Galice de la fin des années 1940, Marina Quiroga, une jeune femme téméraire de la haute société décide de poursuivre le tueur en série qui rôde dans la ville, et elle le fait avec l'aide de son fidèle majordome, Héctor.
Aux côtés de notre acteur français nous avons une autre pointure : Aura Garrido (Innocent, El ministerio Del Tiempo) qui offre une composition satisfaisante et permet d’être une bonne sidekick aux côtés de Jean Reno. La série n’a rien d’exceptionnel tant ce genre d’histoires a déjà été racontée des dizaines de fois auparavant mais la façon dont se dévoile le récit au fil des épisodes est assez sympathique pour tenir les promesses attendues. Il y a quelque chose de littéraire dans Une Affaire Privée qui donne l’impression de lire un roman noir de gare. C’est tout à fait simple à comprendre et l’ambiance légère permet finalement de trouver une certaine forme de salut dans l’ensemble. Je n’attendais pas le fait que Une Affaire Privée sache me captiver autant. Il y a tellement de poncifs que l’on pourrait croire que tout est bien trop prévisible mais la série sait créer aussi ses propres rebondissements délirants grâce à tout un tas d’idées saugrenues.
Les rencontres étonnantes tout au long de la saison permettent de créer quelque chose et un environnement efficace. L’humour est là et Jean Reno dans son rôle de majordome tient ici quelque chose de différent de tout ce que l’on a pu le voir jouer ces dernières années. Je n’attendais rien de Une Affaire Privée si ce n’est une petite affaire policière sympathique mais j’ai aussi été surpris par les décors et les costumes. Il y a un vrai travail qui a été fait là dessus pour nous plonger dans l’Espagne des années 40. Quand on voit le pedigree des créateurs de la série on ne doute de leur capacité à retranscrire les époques. Eux à qui l’on doit des succès espagnols du genre comme Alta Mar ou Grand Hôtel. Ils gèrent parfois moins bien le récit mais chaque épisode a son lot de scènes saugrenues, légères et efficaces qui donnent envie de poursuivre l’aventure jusqu’au bout sans difficulté.
Un peu dommage tout de même que la fin de la saison ne soit pas aussi efficace et intéressante que les prémices de celle-ci mais si vous cherchez une petite série policière sympathique, originale et sortant des sentiers battus (tout en se basant sur une mécanique classique) alors Une Affaire Privée est faite pour vous.
Note : 5.5/10. En bref, Jean Reno a probablement l’un des meilleurs rôles de sa carrière ces dernières années. Une Affaire Privée est une petite série policière qui fait écho à d’autres productions tout en ayant un savoureux mélange de pleins de bons ingrédients. Prévisible et simpliste mais efficace.
Disponible sur Amazon Prime Video
Retrouvez sur mon blog des critiques de cinéma et de séries télé du monde entier tous les jours
Voir le profil de delromainzika sur le portail Overblog