Critique Ciné : Wire Room (2022, VOD)

Critique Ciné : Wire Room (2022, VOD)

Wire Room // De Matt Eskandari. Avec Kevin Dillon, Bruce Willis et Oliver Trevena.

 

Le point de départ de Wire Room est forcément bien plus intéressant que la façon dont c’est mis en scène. Il y avait tellement de façon de raconter cette histoire et de la rendre palpitante mais il n’en est rien. Wire Room est un film avec des personnages inutiles et ennuyeux dans des situations tout aussi mal fagotée. Matt Eskandari (Hard Kill, Trauma Center, Survivre) est probablement un des réalisateurs attirés de Bruce Willis puisqu’il s’agit de leur quatrième collaboration en même pas trois ans mais le scénario de Brandon Stiefer (dont c’est le premier) n’arrive pas à réellement mettre en valeur quoi que ce soit. Pourtant, avec des films avec un budget aussi serré, on peut s’amuser. Après tout quand le metteur en scène et les acteurs se donnent à fond cela peut parfois délivrer quelque chose de surprenant. Ce n’est pas du tout le cas avec Wire Room. Bien au contraire. Le réalisateur semble braquer ses propres acteurs sans les laisser prendre vie à l’écran. Tout est tellement freiné que le plaisir disparaît complètement une fois les premières minutes du film lancé.

 

Eddie Flynn est un trafiquant d'armes irlandais qui a passé en contrebande des armes de fabrication russe pour les rebelles sud-américains. Il se retrouve en fuite après une guerre des gangs sanglante. Maintenant aux États-Unis, il est un intermédiaire pour le cartel de Baja.

 

Wire Room a des scènes d’action, des morts et tout ce que l’on peut attendre de ce genre de petits Direct to DVD mais tous les personnages sont écrits avec les poncifs masculins du genre. Ce sont des personnages guidés par leur testostérone, rien de plus. On pourrait espérer que les personnages aient un peu de personnalité mais là aussi tout est aussi fin que du papier à musique. On ne sait pas vraiment qui sont les personnages en dehors de la petite introduction en face à face (clairement pas tournée en face à face) entre Bruce Willis et Kevin Dillon. Justin, notre héros, a beau sensé être un ancien agent des services secrets, tout ce que Wire Room fait c’est me donner l’impression qu’il est un bleu et n’a jamais fait quoi que ce soit auparavant. Willis de son côté n’apporte rien au récit. Cela aurait très bien pu être n’importe qui d’autre, même un acteur pioché au hasard dans un chapeau que cela aurait été la même chose. Je comprends que l’acteur ait des problèmes de santé mais quand on sait ça on se demande comment on a pu donner autant de place à un acteur pour le surexploité.

 

Au fond, Wire Room n’a rien à offrir en dehors de toutes ces scènes vues et revues du genre. On s’ennuie fermement malgré les tentatives du film de créer de l’action à droite et à gauche. C’est tellement artificiel que les enjeux du film ne sont jamais à la hauteur de ce que l’on pouvait imaginer après les premières minutes.

 

Note : 2/10. En bref, les personnages sont superficiels et les acteurs n’ont jamais la place pour leurs donner une personnalité. Sans parler de l’histoire téléphonée de bout en bout qui ne réserve finalement aucun twist.

Prochainement en SVOD

 

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