The Twelve (Mini-series, 10 épisodes) : qui êtes-vous pour juger ?

The Twelve (Mini-series, 10 épisodes) : qui êtes-vous pour juger ?

Avant d’être une mini-série australienne, The Twelve est une série belge qui a déjà connu une saison de dix épisodes. Bert Van Dael et Sanne Nuyens adaptent sur le sol australien leur propre série. Mais The Twelve souffre ici des mêmes défauts que la série originale alors que l’on tire en longueur une intrigue qui ne méritait pas d’être contée sur autant d’épisodes. Il y a tellement de personnages que je comprends le besoin de donner de la place à tout le monde mais le temps est parfois un peu trop long pour en apprécier tous les tenants et les aboutissants. La vraie force de The Twelve réside en la personne de Sam Neill. Ce dernier peut tout jouer et il le démontre avec brio ici une fois de plus. Toutes les scènes où il est lors du procès permettent de donner une allure un brin différente à la série même si celle-ci a parfois du mal à développer les émotions nécessaires à une telle histoire. Je m’attendais tout de même à un peu plus de subtilité de la part des scénaristes alors que le tout méritait des personnages qui sortent un peu de leurs propres cadres mais c’est tellement académique qu’il est difficile de ressentir tout ce que The Twelve veut faire passer.

 

Douze personnes ordinaires sont sélectionnées pour être jurées dans un procès pour meurtre aussi traumatisant que controversée, dans lequel une femme est accusée d’avoir tué un enfant.

 

The Twelve a tout de même l’intelligence de reprendre tous les éléments des séries dramatiques australiennes convenues. Il y a tous les poncifs du genre et ce n’est pas toujours une qualité. Certains personnages savent être détestables (car c’est leur but) alors que les mensonges s’accumulent et permettent petit à petit de nous révéler la conclusion de cette histoire. Le fait que les personnages fassent constamment des choses dans le but de couvrir leurs traces laisse à The Twelve une fin prévisible et pas aussi inspirée que les prémices pouvaient donner l’impression. J’aimerais bien parfois que les séries australiennes proposent quelque chose d’un brin plus profond. Ce n’est pas toujours raté mais disons que The Twelve méritait une écriture plus finaude, plus intelligente et moins scolaire.

 

Les vilains et les héros sont donc tous représentatifs de clichés en tout genre. Les deux premiers épisodes sont corrects dans leur ensemble mais rapidement l’ennui s’installe. The Twelve préfère donc réserver ses petits twists après quelques épisodes alors que l’on a enfin la présentation faite de tous les protagonistes. Le casting est quant à lui inégal. Disons que les acteurs n’ont pas de matière suffisamment pertinente parfois pour donner de l’envergure à leurs personnages. On se retrouve donc souvent avec des scénaristes pompeuses qui n’arrivent pas à relancer la mécanique de la série. Si The Twelve a le mérite d’avoir un Sam Neill convaincant, le reste manque cruellement de substance. A quoi bon demander aux créateurs de la série originale de faire un remake australien de leur propre série si ce n’est par manque cruel d’ambition et d’idées. Les séries judiciaires et les jury peuvent donner parfois des séries fortes et intelligentes avec tous les twists et retournements de situation que l’on est en droit de demander. Celle-ci n’a pas ces qualités, dommage.

 

Note : 4/10. En bref, Sam Neill est parfait mais le reste manque cruellement de substance malgré quelques bonnes idées. Les personnages sont bien trop fades et prévisibles pour la plupart pour rendre le récit addictif. On s’ennui bien trop souvent une fois passé les deux premiers épisodes.

Prochainement en France

 

Retour à l'accueil
Partager cet article
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
À propos
delromainzika

Retrouvez sur mon blog des critiques de cinéma et de séries télé du monde entier tous les jours
Voir le profil de delromainzika sur le portail Overblog

Commenter cet article