12 Août 2023
Parmi l’offre sérielle de Netflix, il y a toujours des séries sud-coréennes qui m’intriguent. Black Knight en faisait partie. Nous avons ici une histoire assez classique : un monde post-apocalyptique, deux personnages que tout opposent, des vilains et des moments où la vie des personnages est en danger. Malgré tout ce qu’il y a de très sympathique dans cette petite série, Black Knight n’offre rien de neuf dans le genre et se contente finalement de recycler tout ce que l’on a déjà vu auparavant dans le genre. Cela reste assez efficace pour fonctionner mais jamais suffisamment bon pour mériter d’être acclamé. Black Knight est l’adaptation en live-action d’un webtoon (une BD qui a été publiée en ligne) et s’inscrit donc dans la lignée d’autres séries post-apocalyptiques déjà vues sur la plateforme (et ailleurs). Ce que je trouve dommage avec Black Knight c’est qu’il y a énormément de potentiel avec le point de départ, les personnages et le casting réussi. Mais ce potentiel n’est jamais suffisamment exploité.
Dans un futur dystopique ravagé par la pollution de l'air, la survie de l'humanité dépend de livreurs atypiques surnommés les "chevaliers noirs".
Cho Ui-seok (Cold Eyes, Master) propose donc un univers assez simpliste. Cela permet de rapidement comprendre les enjeux du récit sans trop regarder les facilités narratives. Car Black Knight reprend le sempiternel sujet du gèrent : la lutte des classes. Les séries post-apocalyptiques ont tendances à user de ce filon (mais qui est un sujet très moderne et surtout sujet de tension dans la société sud-coréenne actuelle). Dans un sens, Black Knight boucle une boucle déjà bouclée par d’autres productions avant elle mais offre tout de même de quoi passer un bon moment. Grâce à la durée relativement courte de Black Knight, la série ne perd pas trop de temps et s’investie rapidement dans l’histoire de ses personnages et de la saison. On retrouve aussi le problème sanitaire (l’air irrespirable, quelque chose que l’on a vu récemment avec Silo sur Apple TV+), les problèmes écologiques, les conflits socio-politiques, etc le tout dans une ambiance qui n’est pas visuellement sans faire d’échos à Mad Max: Fury Road.
Une grande partie de l’intérêt de Black Knight se repose donc sur son trio de tête. Les acteurs sont bons et permettent de nous attacher aux personnages qu’ils incarnent. Cela pourrait n’être rien mais c’est ici très important. Il y a des ambitions dans cette série qui sont intéressantes (notamment sur la construction visuelle de l’univers présenté) mais qui ne passent jamais vraiment pour de grandes surprises. On retrouve tous les éléments basiques du genre sans pour autant apporter une once de nouveauté dedans. Alors oui, Black Knight est plaisante à suivre mais elle reste trop en surface pour réellement s’imposer comme un phénomène. On sent que le scénario patine par moment pour donner corps à l’univers et le rendre percutant. C’est donc maladroitement que son introduit les enjeux et les vilains de cette histoire.
Il faut dire que Black Knight ne lésine pas sur les histoires. Il y a tellement d’intrigues en six épisodes que la série n’a jamais suffisamment de temps pour toutes les décortiquer. Les sujets et intrigues sont alors effleurés ce qui ne permet pas de s’investir dans tout ce que la série veut nous raconter. Certaines intrigues sont même laissées sur le bord de la route, sans suite, au beau milieu de la saison. Cela casse alors le rythme et ce que l’on peut apprécier parfois dans la série. Au final, Black Knight n’offre rien de neuf et s’achève de façon ultra prévisible. Ce n’est pas grave car pour l’été Black Knight reste un sympathique divertissement mais je dois avouer que j’en attendais beaucoup plus.
Note : 5/10. En bref, c’est sympathique au demeurant mais fainéant et bien trop prévisible pour marquer l’esprit du spectateur.
Disponible sur Netflix
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