3 Janvier 2024
En me plongeant dans Strife, j’ai été attiré par « Par les producteurs de Big Little Lies » mais on est tout de même très loin de la qualité de la série de HBO. Sarah Scheller (Super Mamans) adapte ici le roman de Mia Freedman avec un récit profondément féminin. En effet, le roman ce sont les mémoires de Mia Freedman, la créatrice de Mamamia (une plateforme de podcast). Le sujet me plaisait mais le traitement n’est pas spécialement à la hauteur de mes attentes. L’idée de raconter les prémices d’un site internet féministe avait plein de choses à offrir mais la saison a du mal à faire décoller l’ensemble. Ce n’est pas mauvais mais cela manque d’énergie et de créativité pour faire éclore ses thématiques fortes. La série s’est pourtant assurée quelque chose avec Asher Keddie, excellente actrice australienne. Et cette dernière donne tout dans son rôle d’Evelyn Jones.
L’histoire d’Evelyn Jones, une éditrice contemporaine et imparfaite qui, de blogueuse de salon, devient l’une des figures les plus importantes des médias féminins.
Le personnage d’Evelyn reste complexe. Il n’est pas forcément attachant en tant que tel. Ou alors c’est le scénario qui ne parvient pas vraiment à la rendre attachante. C’est sensé être une femme moderne mais le scénario, assez plat et linéaire, ne permet pas d’apporter un peu plus d’énergie à l’ensemble. Strife a plein de belles qualités mais je m’attendais à un récit un peu moins clinique et moins austère. La thématique aurait pu donner quelque chose de pétillant à la façon de The Morning Show par exemple avec qui elle partage tout de même l’ambition féminine et le message des femmes. Je ne connais pas le roman dont Strife est l’adaptation donc je ne peux pas juger de sa bonne tenue mais je suppose que le roman, qui a tout de même été un best-seller en Australie est bien meilleur que la série qui l’adapte.
Au fond, Strife était peut-être un récit qui méritait d’être adapté en film de 2h15 et pas vraiment en une série. Durant les huit épisodes, malgré quelques qualités ici et là, difficile de voir où est-ce que celle-ci veut en venir aussi. C’est tout de même drôle et léger par moment ce qui permet d’apporter au récit quelque chose d’un peu plus original. Je m’attendais tout de même à ce que cela soit bien plus palpitant et mémorable que le résultat. Asher Keddie est donc l’un des rares grands atouts de Strife. Elle apporte un vrai charme à la série par sa composition. Je connais le talent de l’actrice et je dois avouer qu’elle se donne complètement ici. Si vous ne la connaissez pas encore, je vous conseille d’aller découvrir un peu sa filmographie car elle est pleine de talent et Strife n’est pas forcément la série qui va vous émerveiller.
Note : 5/10. En bref, le sujet est intéressant mais le traitement est long et pas toujours brillant. Reste Asher Keddie qui relève le niveau.
Prochainement en France
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