Baby Bandito (Saison 1, 8 épisodes) : le braqueur influenceur

Baby Bandito (Saison 1, 8 épisodes) : le braqueur influenceur

Netflix semble avoir une appétence pour les séries et films de braquage. Depuis le succès de La Casa de Papel, les projets du genre fleurissent sur la plate-forme. Le dernier en date ? Baby Bandito, inspiré de faits réels sur un braqueur chilien un peu particulier. L’histoire originale est excellente pour une série car il y a des jeunes bandits, des rebondissements et un héros plutôt attachant. Pour autant, Baby Bandito ne tient pas toutes ses promesses non plus. Disons que Baby Bandito n’offre pas grand chose de neuf au genre et se repose même sur les éléments familiers de la série de braquage moderne. C’est divertissant mais cela aurait pu être un brin plus surprenant. Je ne connaissais pas l’histoire de Baby Bandito et de ce braquage à l’aéroport de Santiago mais avec huit épisodes entre les mains, les scénaristes avancent facilement sans trop s’intéresser à tout ce que Kevin a réellement vécu. Notamment en Italie où le scénario va tellement vite que l’on ne profite pas de grand chose. 

 

Auteurs du plus gros braquage jamais réalisé au Chili, Kevin et sa bande voient leur avenir compromis par des amours téméraires… et les réseaux sociaux. 

 

C’est dommage car Baby Bandito fourmille d’idées pour créer une dynamique mais la série n’en profite jamais pleinement. Baby Bandito n’est pas La Casa de Papel et au fond tente quelque chose d’autre. Notamment car l’histoire de Kevin, un ado dont le père est en prison et qui se retrouve seul à aider sa mère. C’est justement ça que la série a aussi du mal à faire éclore. Il n’y a pas vraiment d’émotions alors qu’il aurait été intelligent de nous attacher un peu plus aux personnages. Baby Bandito préfère le spectacle, la pop urbaine et les couleurs vives. Le casse a lieu très tôt, sans que l’on ait de réels détails sur ce qui s’est passé et comment il a été fait. Pour autant le reste de la série se concentre sur la chute de Kevin. Les actions des différents personnages vont conduire à quelque chose. Le but de Baby Bandito n’était clairement pas de faire du braquage l’élément central de la série. C’est dommage mais le reste ne permet pas forcément de s’attacher plus à l’univers et aux personnages annexes. 

 

Tout est dévoué à développer l’histoire de Kevin, sa relation avec sa petite amie, l’enfant qu’il va avoir, etc. D’un point de vue de sa propre thématique, Baby Bandito est une série originale qui change des braquages habituels mais dans son ensemble la série reste bordélique et ne sait jamais vraiment sur quel pied danser. La structure de la saison, l’équilibre, etc tout est assez bizarre. Le fait que l’on passe autant de temps sur l’histoire et comment celle-ci s’installe ne permet pas de réellement s’imprégner de tout l’univers. Chaque personnage est intéressant mais là aussi Baby Bandito a du mal à trouver le bon équilibre afin de donner de la voix à tout le monde. Kevin et Genesis ont le plus de temps pour montrer ce qu’ils ont à faire alors que le reste n’a que les miettes (si le temps imparti est là). Comme Panda dont l’évolution se fait hors caméra alors que j’aurais justement trouvé sympa de voir ce personnage évoluer au fil des épisodes. 

 

Note : 6/10. En bref, Baby Bandito reste divertissante et a une idée de départ assez intéressante mais cela manque d’un petit truc qui aurait pu rendre l’équilibre entre les personnages et le braquage plus intéressant. 

Disponible sur Netflix

 

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