Critiques Séries : Monsieur Spade. Saison 1. Episode 4.

Monsieur Spade // Saison 1. Episode 4. #1.4.

Plus la saison avance et plus Monsieur Spade devient assez fascinante. Tant par le style qui est clairement inspiré du film noir que par l’écriture soignée des personnages et de l’univers. Le contexte français reste présent et continue d’apporter une trame de fond intéressante (avec ce qui se passe en Algérie) mais l’affaire qui nous intéresser (le meurtre des six nonnes du début de la saison) gagne en épaisseur. Cet épisode s’ouvre sur une révélation. Nous sommes en 1945 et Gabrielle LarVaron tue Jacques, son mari. Elle l’a piégé et l’a accusé de l’avoir trahi. Elle lui tire dessus et alors qu’il tente de s’en sortir, des gens arrivent de l’ombre afin de le terminer. La séquence permet de transformer Gabrielle en une sorte de femme fatale à la française. J’aime beaucoup Chiara Mastroianni et dans Monsieur Spade elle a clairement intégré ce que devait faire son personnage pour être intéressant. 

Dans le présent, Henri arrive au bon moment afin de sauver Sam Spade et Helena. Henri parvient à capturer un des intrus afin de l’interroger. La séquence d’interrogatoire correspond parfaitement à l’esprit de ce que j’ai envie de voir dans Monsieur Spade. J’aime ce côté sombre que la série nous offre depuis le départ et cet épisode est clairement le point culminant de tout ça. La réalisation de Monsieur Spade est tellement soignée qu’elle permet de s’imprégner au mieux du moment et de créer la tension nécessaire au genre. Le film noir n’est pas un genre simple à apprivoiser mais Clive Owen lui-même n’en est pas à son coup d’essai. Après tout, au delà de la référence à l’univers Sam Spade dont Monsieur Spade émerge, je retrouve le Clive Owen que j’avais adoré dans Sin City. Monsieur Spade est clairement une série qui a été faite pour cet acteur. En tout cas, dans la façon dont tout est écrit autour du héros, Clive Owen est parfait. 

Mais le casting qui l’entoure l’est tout autant. Les petites intrigues qui gravitent autour de la principale permettent là aussi de créer quelque chose de plus mystérieux. On ne sait pas trop à quoi s’attendre avec Monsieur Spade et c’est justement ce qui rend la série encore plus palpitante. AMC démontre pour une fois qu’ils peuvent faire d’autres choses que des séries de zombie et surtout avec une véritable ambition. Tant dans le visuel, que dans le casting et l’histoire, la série me rappelle tout ce que j’ai pu adorer dans le monde des polars quand j’étais jeune. Vous allez sûrement me prendre pour un fou mais je regardais religieusement avec ma grand mère des épisodes de Maigret tous les étés que je pouvais passer chez elle. J’étais fasciné et Monsieur Spade me rappelle beaucoup de ce que j’ai toujours aimé dans ces polars simples mais efficaces (et en même temps, sachant prendre leur temps pour créer un univers). 

Note : 8.5/10. En bref, probablement mon épisode fétiche jusqu’à présent. 

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