23 Février 2024
Nada a quelque chose que j’aime beaucoup de la comédie sud-américaine. Il y a cette aisance à mettre en scène la culture d’un pays avec légèreté et à nous offrir des bribes de vie simple. Car au fond, Nada n’a pas énormément de choses à offrir en dehors de son ressort comique de départ autour du critique qui a délégué toutes les tâches du quotidien à une femme de ménage qui vient de décédée. Il se retrouve alors seul face au monde. Certaines scènes sont amusantes (comme celle au supermarché) même si d’un autre côté Nada ne révolutionne rien non plus. Je ne m’attendais pas forcément à l’errance d’un homme face à la vie de tous les jours mais c’est ce que la mini-série offre de plus séduisant. Il y a à la fois une certaine mélancolie et des émotions touchantes (sans tomber dans le pathos) et des éléments plus comiques. Avant de parler de gastronomie (car finalement, la mini-série n’en parle pas énormément) c’est de solitude, d’amitié et d’indépendance que cette série parle.
La crise personnelle que traverse célèbre critique gastronomique de Buenos Aires, Manuel, à la suite du décès de sa femme de chambre, qui a travaillé chez lui pendant quatre décennies et le confronte à sa propre incapacité à accomplir les tâches ménagères. De plus, le personnage fait face à une situation économique défavorable, après avoir gaspillé son argent.
Nada offre alors à Luis Brandoni un rôle sur mesure. A la fois dans l’humour assez bien dosé et des moments plus touchants où l’on peut être sensible face à cet homme. Derrière tout ça se cache tout de même une série imparfaite. La place de Robert de Niro n’est pas spécialement importante. On sent que le nom est là pour vendre la série à l’international, rien de plus. Non pas que De Niro est mauvais, il n’ajoute rien du tout et sort presque le récit du cadre lorsqu’il confronte son « ami » dans la série. Plutôt que de parler de violence en Argentine, Nada préfère la légèreté de la gastronomie. Cela sent bon et ça fait du bien. Après tout, la nourriture a toujours été quelque chose de confortable. Derrière tout ça, on retrouve les adages de la comédie sud-américaine (notamment venu d’Argentine). C’est le genre de comédie qui fait toujours du bien. Mais Nada peut facilement faire écho à d’autres comédies comme Larry et son nombril (sans être aussi impertinente).
En cinq épisodes, Nada navigue entre les rues d’un Buenos Aires que l’on a envie de visiter. Mais pas seulement. On navigue aussi dans la vie de ce personnage sympathique et attachant. On se laisse avoir par le charme immuable de ce genre de petites histoires. Le but n’est clairement pas de sortir du lot mais simplement de nous offrir une jolie composition. A la fin, on aurait presque envie de retrouver Manuel dans de nouvelles aventures. Car oui, on pourrait très bien faire des saisons entières autour de ce personnage. Même si Nada ne marquera probablement pas tout le monde, elle a son charme et mérite d’être vue. C’est le parfait remède contre la solitude et l’ambiance morose des temps actuels. Ça fait toujours du bien de voir des petites séries qui font chaud au coeur.
Note : 7/10. En bref, Nada n’est pas exempt de défauts mais elle a un charme étonnant et communicatif.
Disponible sur Disney+ Star
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