Constellation (Saison 1, épisodes 1 à 3) : mystère et famille en péril

Constellation est une série de science-fiction avec un charme étonnant. C’est visuellement magnifique et Noomi Rapace (Prometheus) est tout de suite attachante. On a envie de la suivre dans ses aventures dès qu’elle apparaît à l’écran. D’un concept de Sean Jablonski (showrunner de Law & Order: Organized Crime), Peter Harness (Wallander, Doctor Who) nous plonge dans une histoire familiale où un mystère vient forcément hanter le récit. On se retrouve dans une histoire qui a clairement de quoi faire écho à The Cloverfield Paradox (même si je suis sûr que le twist final ne va pas vraiment être aussi bon) qui demande notre patience. Pour être récompensé, il faut s’imprégner du récit, des personnages, des décors. Alors oui, Constellation est très belle mais elle a du mal à trouver les éléments narratifs nécessaire à accrocher pleinement son spectateur. 

Jo revient sur Terre après une catastrophe spatiale et découvre que des éléments clés de sa vie semblent avoir disparu.

Les mystères de Constellation sont intéressants et clairement ceux que j’attendais mais ils ne sont pas spécialement introduits de façon prenante. On sent que la série veut nous intéresser aux personnages avant de réellement créer l’ambiance d’une série mystérieuse. Il y a dans Constellation une vraie ambition et c’est tout à l’honneur du créateur de la série mais je m’attendais tout de même à être devant une série où la tension est réellement palpable. Constellation est donc dans ses trois premiers épisodes avant tout un drame familial avec une mère loin de sa fille dans l’ISS (la station spéciale internationale). Il faut attendre un moment avant que l’on ait quelques éléments mystérieux. En gros, il faut attendre le second épisode lors de son retour sur Terre. A la fois dans un hélicoptère où tout le monde disparaît et par cet élément récupéré qui lui aussi a son mystère. 

Est-ce que le temps que Jo a passé dans l’espace est en train d’altérer sa mémoire ou est-ce qu’il y a une conspiration bien plus grande derrière tout ça ? Constellation est assez maigre dans ses révélations après trois épisodes et laisse le spectateur un peu dans une salle d’attente. Je m’attendais à une série d’un genre différent, moins centrée sur les relations familiales et plus sur le mystère qui entoure Jo. Peter Harness utilise dans son scénario des éléments que l’on a déjà vu dans Interstellaire, Inception, Black Mirror ou encore The OA. Un évènement scientifique étrange est utilisé pour explorer les relations humaines et leurs émotions. Afin d’expliquer à la fin l’inexplicable (et la vie en générale). Je reste curieux de voir la suite mais pour le moment ce n’est peut-être pas la série que j’attendais. Il y a plein de choses qui me plaisent mais pas suffisamment pour en faire le rendez-vous de SF que je voulais voir. 

Note : 5/10. En bref, les relations familiales prennent le pas sur le reste pour un résultat parfois mi figue mi raisin. 

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