23 Février 2024
J’apprécie que Channel 5 soit aussi agressive en termes de production de séries mais alors d’une bonne idée de base on se retrouve une fois de plus avec un soufflé qui retombe. Si les producteurs semblent offrir des rôles à tous les anciens de EastEnders, cela ne veut pas pour autant dire que le scénario est à la hauteur. Too Good to be True est une fois de plus une douche froide, comme de nombreux thrillers avant elle sur la même chaîne. Tant en termes de production que de résultat, rien ne prend vraiment. J’aime bien Kara Tointon mais dans le rôle de Rachel, elle n’a pas grand chose à offrir. Il en va de même de Allen Leech (Downton Abbey) qui se retrouve dans un rôle écrit avec les pieds où tout ce qu’il entreprend est écrit en gros sur son visage. Too Good to be True est terriblement prévisible et laisse tout le monde sur le carreau dans l’attente d’une pseudo révélation.
Rachel, mère célibataire et femme de ménage, se voit offrir un meilleur job par un riche businessman. Elle accepte mais devient de plus en plus suspicieuse quant aux réelles motivations de cet homme alors qu’elle est de plus en plus impliquée dans ses affaires.
Too Good to be True est devenue la maison de thrillers peu efficaces qui se reposent sur tous les poncifs du genre. La mini-série a l’allure d’un mauvais téléfilm de l’après-midi, tant dans la mise en scène que dans l’écriture. C’est difficile de s’intéresser au destin de personnages qui n’ont aucune nuance et qui sont uniquement là dans un but précis, rien de plus. On ne s’attache donc jamais aux personnages et le résultat est finalement plus que décevant. David Leon (Vera) n’arrive pas à faire décoller l’histoire et ce n’est clairement pas un manque d’épisodes mais d’idées. On sent que le précepte de départ est ce sur quoi Channel 5 s’est basée pour commander Too Good to be True, rien de plus. Mais cela vaut pour nombre de séries qu’ils nous offrent depuis plusieurs mois maintenant. Le premier épisode est loin d’être le pire. Il est même assez sympathique par moment si l’on met de côté les qualités douteuses de la mise en scène.
On sent que le manque cruel de moyens laisse les personnages enfermés dans les mêmes décors. Ce n’est pas simple d’être pleinement pris par cette histoire quand celle-ci ne sait pas du tout quoi faire pour se renouveler. Je m’attendais à des révélations, à des surprises mais le résultat est aux antipodes de tout ça. Too Good to be True n’allait de toute façon jamais devenir la nouvelle True Detective ou The Tourist. Il n’y a rien de vraiment original là dedans et les éléments les plus prévisibles sautent rapidement aux yeux. Il y a suffisamment d’intrigues pour tenir le téléspectateur de l’après-midi debout entre deux siestes mais rien de plus. Les personnages ne sont pas suffisamment développés pour que l’on ait quelque chose à faire de ce qui leurs arrive. On a même envie de leurs donner des baffes tant certains choix qu’ils peuvent faire sont ridicules. Si vous aimez les thrillers de l’après-midi à l’allure d’un mauvais Harlan Coben alors Too Good to be True est clairement faite pour vous.
Note : 3.5/10. En bref, une bonne idée de départ mais tout devient très rapidement redondant et prévisible. Une sorte de téléfilm de l’après-midi divisé en quatre épisodes.
Prochainement en France
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