23 Février 2024
Une Vie // De James Hawes. Avec Anthony Hopkins, Johnny Flynn et Helena Bonham Carter.
L’histoire de Nicholas Winton méritait d’être contée au cinéma. Une Vie est en soi un film biographique assez classique, balisé et convenu mais d’un autre côté c’est aussi ce que je suis venu chercher. En allant voir Une Vie au cinéma, je cherchais justement l’expérience de ce genre de films sur la Seconde Guerre Mondiale qui à la fin parviennent toujours à tirer les larmes des spectateurs. Impossible de ne pas fondre en larmes lors de la reconstitution de l’émission qui a rendu l’histoire de Nicholas Winton célèbre au monde entier. C’est beau. James Hawes (Slow Horses, Black Mirror) ne cherche pas à surprendre par sa mise en scène. Il se contente des faits afin de les appliquer en images. Au fond il a eu raison de ne pas faire de fioritures puisque l’histoire en tant que tel est suffisamment puissante pour embarquer le spectateur. Une Vie nous raconte l’histoire d’un héros méconnu (ou peu connu de l’Histoire) qui a sauvé des centaines d’enfants des camps de concentration.
Prague, 1938. Alors que la ville est sur le point de tomber aux mains des nazis, un banquier londonien va tout mettre en œuvre pour sauver des centaines d’enfants promis à une mort certaine dans les camps de concentration. Au péril de sa vie, Nicholas Winton va organiser des convois vers l’Angleterre, où 669 enfants juifs trouveront refuge. Cette histoire vraie, restée méconnue pendant des décennies, est dévoilée au monde entier lorsqu’en 1988, une émission britannique invite Nicholas à témoigner. Celui-ci ne se doute pas que dans le public se trouvent les enfants – désormais adultes – qui ont survécu grâce à lui...
C’est justement le côté surprenant de cette histoire qui rend le tout directement attachant. Cela change aussi des décors de guerre que l’on voit déjà suffisamment au cinéma. Bien que cela soit la période de l’année où les distributeurs dégainent tous leurs films sur la Seconde Guerre Mondiale (après La Zone d’Intérêt le mois dernier), Une Vie prend un chemin totalement différent mais tout aussi séduisant. Une Vie veut nous avoir par le pathos habituel que ce genre de films peut procurer. Anthony Hopkins, que j’aime beaucoup, est ici touchant à souhait du début à la fin. Il est clairement impliqué dans le rôle et nous offre une prestation sans faille. Alors que le cinéma nous a déjà offert tout un tas de films sur la Seconde Guerre Mondiale, les scènes avant la Guerre manquent cruellement de tension et de fraîcheur. On a l’impression d’avoir déjà vu ça des dizaines de fois. Mais par la suite, dès que les évènements commencent à se dévoiler alors Une Vie prend un peu plus son envol.
En restant plutôt humble, le film reste séduisant. En se reposant énormément sur la beauté de cette histoire, Une Vie fonctionne assez bien. Le scénario, sans trop forcer non plus, parvient à être assez fluide pour que l’on ne s’ennuie pas. Nicholas Winton est un vrai héros et il méritait amplement d’avoir son film. Cet homme et sa générosité lui ont permis à la fin de sa vie d’avoir les plus belles distinctions (fait chevalier par la Reine Elizabeth II, mais aussi la plus grande distinction de la République Tchèque pour service rendu). En tout cas, si vous cherchez un drame sur la Seconde Guerre Mondiale, Une Vie est là pour vous émouvoir et pas vous accabler.
Note : 7/10. En bref, une très belle histoire. C’est convenu et balisé dans la mise en scène mais l’histoire est suffisamment forte pour faire son effet. Anthony Hopkins est excellent.
Sorti le 21 février 2024 au cinéma
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