14 Février 2024
Cocaïne Shark // De Mark Polonia. Avec Titus Hemmelberger, Ken Van Sant et Natalie Hemmelberger.
Cocaïne Shark est une sacrée aventure. Je crois que je n’ai pas vu de films avec des vidéos Shutterstock intercalées dedans pour économiser des plans depuis les films amateurs que je pouvais réaliser quand j’étais ado. Vous avez aimé Cocaïne Bear ? Vous allez brûler votre rétine devant Cocaïne Shark. Produit par Wild Eye, société de production connue pour ses films aux budgets de tirelire, continue de surfer sur la vague des requins. On a déjà eu Land Shark (2017), Jurassic Shark (qui est devenu une trilogie), Doll Shark (oui oui !) ou encore Amytiville in Space. On ne peut pas nier que Cocaïne Shark a quelques idées (notamment sur le maquillage) mais la superposition d’images comme si l’on était encore sous Windows 98 pour monter des films me surprendra toujours. Je n’avais évidemment aucune attente avec Cocaïne Shark, encore plus quand j’ai compris qui produisait le film mais j’avais presque au fond de moi l’espoir de voir un truc un brin plus ambitieux.
Une explosion dans un laboratoire laisse s’échapper une armée de requins mutants tueurs et d’autres créatures qui se sont vues injectées un nouveau stimulant.
Plutôt que de nous offrir un requin en CGI crade comme une bonne partie des incrustations d’images ajoutées dans le film, le requin est un déguisement amusant et les scènes sanglantes clairement faites avec du faux sang bien trop jaune pour être réaliste. Mark Polonia, le réalisateur, n’a aucune idée de quoi faire avec sa caméra mais il a clairement l’aire de s’éclater. En ne faisant aucun effort dans le visuel (notamment dans l’utilisation catastrophique de la lumière où certains visages donnent l’impression d’être face à une voiture en pleins phares) mais en se faisant plaisir, on ne peut nier le plaisir coupable que peut représenter Cocaïne Shark. L’écriture est là aussi manquante. Les dialogues sont creux, à base de « Je vais te tuer car tu as la drogue » mais l’histoire simpliste de base permet finalement d’éviter au scénario de chercher à creuser quoi que ce soit. On sent que tout le casting est amateur, ce qui peut prêter à rire mais ce qui me surprend le plus c’est ces inserts de scènes clairement achetées sur des banques de vidéos libres de droit.
Cocaïne Shark est donc une sorte de bricolage amateur qui ravira les fans de nanars en tout genre même si ce n’est pas la première fois que Wild Eye en produit et qu’au bout d’un moment la formule n’a plus aucun effet. Il y a énormément de mauvais films avec des requins mais Cocaïne Shark fait clairement parti des pires que j’ai pu voir. Sharknado s’assumait tellement en tant que bêtise que c’était amusant. Cocaïne Shark n’est pas amusant, même à des degrés totalement différents. La voix off qui n’a de cesse d’ajouter du contexte à tout un tas de séquence n’a aucun sens. On sent que c’est clairement là pour éviter de tourner de nouvelles scènes mais c’est mauvais. Rien ne va dans Cocaïne Shark et d’un côté je suis déçu. J’avais envie de rire et de passer un bon moment. Dieu sait que j’adore les nanars mais ce film signe clairement la fin entre moi et Wild Eye. Plus jamais ne ne poserais mes yeux sur l’un de leurs films. Dans le genre « Cocaïne »-movie, j’ai préféré Cocaine Cougar sorti l’an dernier.
Note : 0/10. En bref, probablement le pire film de requins qui existe.
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