14 Février 2024
The Shift // De Brock Heasley. Avec Neal McDonough, Emily Rose et Kristoffer Polaha.
J’ai toujours été excité par des pitchs de film qui pourraient être des épisodes de The Twilight Zone. Sauf que dans le cas de The Shift, c’est un épisode de The Twilight Zone étiré jusqu’à plus soif, sans que le temps imparti permette de réellement raconter une histoire mémorable. Brock Heasley adapte avec The Shift son court métrage du même nom datant de 2017. Je ne connais pas l’original donc je ne peux pas juger mais pas sûr qu’il y avait suffisamment de matière pour en faire un long métrage. L’élément le plus excitant de The Shift ne dure pas très longtemps et c’est l’apparition au début du film de Neal McDonough dans le rôle du Diable. Le film n’a de cesse de répéter son message autour de l’espoir mais malheureusement, à force de le faire, le film perd de sa force et donc de son intérêt. Il faut dire que The Shift reste un film prévisible donc il y a peu de choses à réellement apprécier.
Après une rencontre avec un mystérieux étranger doté de pouvoirs extraterrestres, un homme est banni sur une Terre parallèle où il se bat pour retrouver la femme qu'il aime.
Si l’idée de départ fonctionne bien, Brock Heasley se laisse glisser dans les méandres de sa propre histoire sans apporter une once d’originalité. Les dialogues manquent de surprises et le sermon religieux qu’il y a derrière toute cette aventure devient de plus en plus imbuvable au fil du film. The Shift est une allégorie où cet homme, transporté dans un autre monde, doit jouer à Dieu afin de s’en sortir et retrouver sa vie d’avant. Pour un film de science-fiction, je m’attendais à ce qu’il y ait quelque chose de plus original, de plus humain mais dès que le film tente les émotions, tout est trop fade pour rester en mémoire. Je n’ai rien contre Kristoffer Polaha (Life Unexpected) mais je pense que ce n’était pas le meilleur acteur pour le job. Et à la fin, alors que l’on s’attend à être un minimum surpris, le film glisse et n’offre rien de plus. Comme si Brock Heasley ne savait pas trop comment terminer son récit et se retrouve à bâclé la fin.
Quand on sait que The Shift a été produit par Angel Studios, difficile de ne pas imaginer que la religion allait avoir une place de choix mais je m’attendais à quelque chose de différent et surtout de mieux écrit. Je n’ai rien contre les allégories religieuses mais encore faut-il que celles-ci soient soignées. La musique du film est elle aussi particulièrement vaseuse, reprenant tous les poncifs de la bande originale du film religieux de base. Les références au Livre de Job sont même plus que poussives et l’ensemble finit par ressembler à un de ces téléfilms bas de gamme que l’on retrouvait fût un temps dans les bac à DVD chez Easycash. Pas vraiment reluisant. Faire des parallèles avec la Bible pourquoi pas, transformer le tout en film de SF aussi, mais encore faut-il que ce soit un minimum palpitant et pas un truc d’un ennui mortel.
Note : 2/10. En bref, en dehors de Neal McDonough qui est amusant à voir, ce parallèle à Job de la Bible est claqué en long et en large.
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