6 Mars 2024
Dune : Deuxième Partie // De Denis Villeneuve. Avec Timothée Chalamet, Zendaya et Rebecca Ferguson.
Il m’aura fallu plusieurs jours pour digérer pleinement Dune : Deuxième Partie. J’ai beaucoup d’amour pour le cinéma de Denis Villeneuve. Je suis toujours très grand fan de Premier Contact et Prisoners mais c’est Incendie qui m’avait réellement mis dans le bateau de son cinéma. Dune : Deuxième Partie est un bon film de science fiction, surtout que j’ai toujours aimé la spiritualité et l’humanité dans la SF. Et Dune en fourmille en veux-tu en voilà. Après une Première Partie réussie, cette seconde m’a un peu laissé de marbre à cause d’un seul élément : le manque cruel d’émotions. Les images sont belles, les personnages sont développés, le récit avance et Denis Villeneuve fait des choix visuels intéressants. Mais au delà de tout ça, il m’a réellement manqué de l’émotion afin d’être pleinement satisfait là où la Première Partie avait réussi à me faire verser quelques larmes.
Paul Atreides s’unit à Chani et aux Fremen pour mener la révolte contre ceux qui ont anéanti sa famille. Hanté par de sombres prémonitions, il se trouve confronté au plus grand des dilemmes : choisir entre l’amour de sa vie et le destin de l’univers.
Peu de gens ont voulu se frotter au récit de Frank Herbert pour la simple et bonne raison que Dune est connu pour être impossible à adapter. Dune : Deuxième Partie prouve le contraire mais j’aurais aimé retrouver l’émotion que Herbert créé. Certaines scènes qui auraient méritées d’être plus calmes sont tamponnées par la musique bourrin de Hans Zimmer. On en prend plein les yeux, plein les oreilles mais ce n’est pas suffisant. Certaines idées sont cependant fascinantes comme cette utilisation du noir et blanc afin de représenter le fascisme qui sied parfaitement à la partie du récit qui l’utilise. Avec cette Deuxième Partie de Dune, Denis Villeneuve peut aussi explorer un peu mieux qui est Paul Atreides ou Paul Muad’dib Usul : le Messie de Dune (ancien nom de la planète avant qu’elle ne devienne Arrakis). Une grande partie de l’histoire se concentre donc sur les us et coutumes des Fremen (ce qui est justement ma partie préférée) et comment Paul et Jessica vont les intégrer.
C’est une sorte d’histoire initiatique où la part belle est justement donnée à la découverte de toute cette culture. Cette adaptation en deux parties du premier roman est intéressante car avec le temps imparti le réalisateur peut réellement coucher les bases fondamentales de l’histoire de Frank Herbert mais je reste perplexe sur la totalité de ce second volet. J’adore le casting, j’aime les images et j’ai vraiment passé un bon moment mais j’aurais aimé une expérience encore plus transcendante. Je m’attendais juste à de l’émotion à la fin. Le récit veut aussi un peu ce côté sombre où l’on ne sait pas si l’on a envie de s’attacher à Paul et ce qu’il devient ou non mais je préfère largement la suite de l’histoire donc je suis assez curieux de voir ce que Denis Villeneuve réserve pour la prochaine aventure de Dune. Il y a énormément de potentiel dans le second roman donc j’espère ne pas être déçu.
Note : 7/10. En bref, c’est beau, travaillé et la construction autour des coutumes Fremen, du fascisme des Harkonnen et de la spiritualité m’a plu. Il m’a juste manqué l’émotion.
Sorti le 28 février 2024 au cinéma
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