Dead Hot (Saison 1, 6 épisodes) : meurtre et pistes de danse

Dead Hot (Saison 1, 6 épisodes) : meurtre et pistes de danse

Dès le premier épisode, impossible de ne pas penser à Misfits quand on regarde Dead Hot. Il y a tellement de similitudes dans l’ambiance, les personnages un peu étranges et la musique. Mais les influences sont nombreuses car dans Dead Hot on sent aussi l’influence de Skins ou encore Queer as Folk. Sauf que Dead Hot se veut encore plus étrange que toutes les séries précédentes et ose un peu tout. Quitte par moment à avoir du mal à rassembler les pièces de son propre puzzle. Pour une fois, Charlotte Coben (la fille de Harlan Coben) nous propose une série un peu plus originale et palpitante que les labyrinthes souvent creux de son père. Sa dernière série, The Stranger (Netflix), était correcte sans sortir des sentiers battus. Si Dead Hot est un aperçu de son style à venir, alors j’aimerais bien la voir le développer dans ce sens. Avec de nombreux retournements de situation (l’art de son propre père), des personnages modernes (on pense à Skins) et une ambiance étrange - notamment dans l’humour - (Misfits) on a ici une série amusante. 

 

Liverpool, Elliot et Jess, deux jeunes vingtenaires, sont les meilleurs amis du monde, unis par le chagrin d'avoir perdu leur ami, Peter. Bientôt Elliot rencontre Will et Jess est contactée par quelqu'un qui prétend être son frère, ces individus vont bousculer les vies d'Elliot et Jess.

 

Vivian Oparah et Bilal Hasan sont les éléments centraux de Dead Hot et le véritable intérêt de cette série. Ils forgent l’ADN de la comédie que l’on nous propose et c’est assez jouissif par moment. Tout ça même si au fond, Dead Hot a parfois du mal à développer un récit cohérent. C’est comme rassembler des bribes d’idées qui ne collent pas forcément ensemble de prime à bord mais qui collent ensemble dans ce récit. On est donc entre un thriller avec un meurtre et un trip sous acide où enquête pour meurtre se mélange avec les pistes de danse de Liverpool. On sent que Charlotte Coben cherche aussi à offrir une série avec un certain style. On ne peut pas reprocher à Dead Hot d’avoir une approche visuelle bien différente des séries de son père (qui ont souvent l’allure de téléfilms de l’après-midi). 

 

La jeune créatrice a donc développé ici son propre style mais c’est parfois aussi un peu trop. Elle veut bien faire, tout donner mais à tout donner, on a du mal à s’y retrouver. Avec six épisodes, Dead Hot nous trimbale de personnages en personnages, tout au long d’une enquête qui va conduire les deux héros, Elliot et Jess, dans des aventures rocambolesques. C’est fun au fond mais pas toujours bien construit. La fin est alors un brin prévisible à mon goût même si les deux héros restent suffisamment séduisants pour apporter quelque chose et donner envie d’aller au bout. Derrière toutes les influences que Charlotte Coben convoque, il y a tout de même de quoi apprécier le résultat. Cela aurait clairement pu être plus travaillé, moins mal fichu mais cela relève tout de même le talent de deux acteurs charmants que j’espère retrouver rapidement dans de nouvelles productions. Le twist queer de l’histoire est quant à lui légèrement facile mais apporter un peu de fun dans une ambiance qui manque parfois de trouvailles pour se renouveler. 

 

Note : 5/10. En bref, Charlotte Coben a clairement trouvé son style. C’est too much mais suffisamment délirant pour passer un bon moment. La fin n’est clairement pas le but (et elle est un peu prévisible) mais c’est cette relation entre Elliot et Jess que l’on vit pleinement en six épisodes qui séduit. 

Prochainement sur Amazon Prime Video

 

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