Critique Ciné : Flo (2023)

Critique Ciné : Flo (2023)

Flo // De Géraldine Danon. Avec Stéphane Caillard, Alison Wheeler et Alexis Michalik.

 

Avec Flo, Géraldine Danon s’attaque à l’une des personnalités françaises les plus remarquables : Florence Arthaud. Cette grande navigatrice, décédée en 2015 dans un accident d’hélicoptère lors du tournage de la télé-réalité Dropped pour TF1, reste une femme qui a marqué la France par ses exploits et par sa force de caractère. C’est chez Stéphane Caillard que Flo puise tout son intérêt et sa force. L’actrice est parfaite dans le rôle, donnant l’impression de voir Florence revivre à travers l’écran. Toute la Route du Rhum de 1990 (qu’elle a remporté haut la main) est un moment assez fort du film mais Flo n’échappe à aucun poncif du biopic. Tout est très convenu même si Flo tente tant bien que mal de faire un film sur une femme qui a réussi à s’imposer et se faire respecter dans un monde très masculin. Flo s’attarde sur les hauts et les bas de la vie de Florence avec beaucoup de délicatesse, afin de rendre un bel hommage à cette femme. 

 

Connue comme "la petite fiancée de l’Atlantique", Florence Arthaud fut surtout une grande navigatrice. Son palmarès exceptionnel, et unique dans cet univers masculin, connut son apogée avec sa victoire de la Route du Rhum en 1990. Au-delà de ces exploits, FLO raconte l’incroyable destin d’une femme farouchement libre qui - après un accident de la route ayant failli lui coûter la vie - décide de rejeter son milieu bourgeois et la vie qui lui avait été tracée, pour vivre pleinement ses rêves.

 

Tout n’est pas à jeter dans Flo mais je m’attendais à un biopic plus remarquable. Il manque tout de même de l’émotion (même si sa victoire m’a tiré les larmes) et quelques images fortes sur l’océan. Géraldine Danon se contente de faire dans le récit sportif, plus proche de ce que l’on pourrait voir à la télévision dans un documentaire qu’autre chose. C’est dommage car cela casse aussi l’ambition du récit. D’autres scènes trainent un peu en longueur comme celle de l’arrivée en Guadeloupe quand d’autres auraient mérité d’être plus développés (comme la construction d’un trimaran expérimental). Flo s’attarde beaucoup plus sur le côté machiste de ce sport, quitte parfois à oublier ce qui vient nous intéresser dans le récit d’une grande navigatrice. Moi je voulais plus de sensations sur l’océan, plus de moments forts qui parlent justement de navigation. Si rappeler qu’une femme comme elle a su s’imposer dans ce monde là est important, Flo aurait pu trouver un meilleur équilibre aussi. 

 

Géraldine Danon avait toutes les cartes en main pour tenir ses promesses mais finalement, le résultat est aux antipodes de ce que j’aurais pu imaginer. La réalisatrice est pourtant mariée à Philippe Poupon, qui s’y connait dans ce genre d’histoire. Mais Flo ne sait pas trop comment faire pour nous surprendre aussi. La mise en scène est même bien trop plate pour imposer de grands moments forts. Notamment lorsque le danger de l’océan se fait ressentir. Tout est serein, presque paisible, comme si tout était joué d’avance et que l’on savait déjà comment allait se terminer cette course. Flo est donc un film de surface laissant la profondeur des océans au fond de ceux-ci. On ne creuse pas assez les sentiments, les émotions, pour que Flo sort du lot. 

 

Note : 4.5/10. En bref, trop faible pour être mémorable. Reste Stéphane Caillard, surprenante et parfaite dans le rôle de la navigatrice. 

Sorti le 1er novembre 2023 au cinéma - Disponible en VOD et DVD

 

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