28 Mars 2024
The Regime // Mini-series. Episodes 3 et 4. The Heroes’ Banquet / Midnight Feast.
Si le début n’était déjà pas fameux, ces deux épisodes ne sont pas mieux. J’ai surtout l’impression de voir une mini-série en roue libre qui tente de prendre des évènements politiques afin de griffonner quelque chose autour. Mais rien ne prend vraiment. Que cela soit la folie d’Elena et Zubak, que cela soit les mouvements politiques (comme l’annexion d’un territoire) ou les aventures en prison de Zubak (qui se retrouve avec Keplinger incarné par nul autre que… Hugh Grant). Je ne vois pas vraiment ce que tout The Regime veut faire tant c’est le bazar. L’histoire ne cherche plus vraiment la cohérence (même s’il y a des lignes directrices) et se dit qu’il est peut-être temps de tout envoyer dans tous les sens afin de satisfaire a minima les téléspectateurs.
Je pense que le plus gros problème de The Regime c’est qu’il n’y a aucun personnage en lequel on a envie de s’investir. Ils sont tous plus têtes à claques les uns les autres, rendant l’ensemble de The Regime assez chiant. Que cela soit Elena ou Zubak, les deux personnages n’ont finalement que peu de choses à nous raconter. Le scénario tourne autour de leur potentielle romance, de leurs influences, de ce qui se passe avec chacun d’eux mais rien ne prend vraiment. Pourtant, Kate Winslet et Matthias Schoenaerts partagent une véritable alchimie à l’écran et c’est dommage de ne pas en faire quelque chose. « The Heroes’ Banquet » reste pourtant pertinent alors qu’avec les élections russes, The Regime semble mélanger la réalité avec la fiction. C’est troublant mais ce n’est pas assez bien écrit pour que la satire fonctionne. Dans « Midnight East », Zubak découvre où est réellement Keplinger pendant qu’Elena tente d’éviter que tout parte à vaut l’eau. Sauf que c’est déjà le cas d’un point de vue purement narratif.
J’ai du mal à voir où est-ce que The Regime veut en venir. Il ne reste que deux épisodes après celui-ci mais les intrigues que la série développent ne sont ni drôle, ni passionnante et gravitent autour de personnages casse pieds. L’histoire à l’usine avec Elena et Nicholas aurait là aussi pu être intéressante mais le scénario ne sait jamais quoi en faire. C’est ennuyeux de voir des excellents acteurs se débattre pour tenter de donner un brin de nuance aux personnages qu’ils incarnent. Hugh Grant est excellent dans le second épisode et sauve presque une bonne partie de celui-ci d’un véritable désastre. Mais The Regime ne sauve pas vraiment sa mise pour autant. La série est ratée et j’ai comme l’impression que rien ni personne ne pourra la sauver. J’espère que la suite sera bien plus palpitante que cet enchainement de scènes pas vraiment bien écrites. Certes, s’il y a une chose que j’aime toujours dans The Regime c’est sa mise en scène.
Note : 3/10 et 4/10. En bref, si la mise en scène, Hugh Grant et Kate Winslet semblent souvent sauver The Regime d’une catastrophe, le scénario est en roue libre et ne raconte rien de palpitant. Pire encore, tous les personnages sont de vraies têtes à claques.
Disponible dans le Pass Warner
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